dimanche 25 novembre 2012

Fine Young Cannibals - The Raw & The Cooked




FINE YOUNG CANNIBALS - THE RAW & THE COOKED (1988)

Ceci est le second album des FINE YOUNG CANNIBALS, leur dernier donc… Ils auront réussi le tour de force en deux opus et quelques singles d’apparaitre comme un groupe majeur. Une carrière de trois années, c’est peu. Il y a pourtant beaucoup à dire sur ce groupe météorique. A commencer par les références intellos qui symbolisent leurs goûts. Jusqu’à ce nom qui provient d’un vieux film de Nathalie WOOD et Robert WAGNER, jusqu’à cet album dont la traduction française vous amènera au livre du légendaire Anthropologue Claude LEVI STRAUSS… Jusqu’aux personnalités discrètes des trois hommes et leur approche si originale de la musique… Enfin, jusqu’au look si spécial de leur figure de proue Roland GIFT, homme à la voix d’or… 

Je vous le rappelle immédiatement, l’album va être un immense succès, il va atteindre les premières places des Billboards Anglais US et Australien, à nouveau par la grâce de ses singles mythiques qui feront de même.

Le premier single est « She drives me crazy », assortie de sa pachydermique rythmique métal, nous sommes bien loin des habituels petits licks polissons d’Andy Cox. Cela rend la chanson d’autant plus attachante car la qualité est elle bien au rendez-vous. Un hit monstrueux que tout le monde connait. Elle fait partie de l’imaginaire collectif même si les gens ont oublié le groupe. On se souviendra en revanche de la vidéo assez ludique. Un must des eighties.
Dans un tout autre genre, mais d’une hauteur de vue toute aussi séduisante, « Good thing » se pose en héritière directe de « Johnny come home » le premier grand classique de nos Anglais. Un rythme enlevé et toujours ce petit aspect Soul rétro qui lui donne toute sa spécificité. Celle-ci aussi est dans toutes les mémoires. Le trio avait un réel talent pour monopoliser les esprits, est-ce une volonté raisonnable ou un élément inconnu qui les a poussé à stopper leur carrière si rapidement ?

Toujours est-il que trois autres singles sortiront peu après, tous tirés de cet opus.
« Don’t look back » sera le premier single à ne pas truster les premières places des Billboards, atteignant toutefois une honorable 11eme place aux US. Une veine plus Rock’n’Roll, assez proche des compositions d’un Chris ISAAK dont le groupe est pourtant aux antipodes. La compo est sympa et agréable, mais peut-être manque-t-elle de ce grain si particulier aux jeunes cannibales, notamment des trémolos en quasi falsetto de Gift.
S’ensuit « I’m not the man I used to be », une compo du bassiste Steele, qui nous replonge dans les gimmicks soul chers au groupe. Les percussions omniprésentes, le petit lick de gratte sont très représentatifs de leur style.
« I’m not satisfied » achèvera leur voyage au pays des charts du monde entier et sera un flop. La preuve ? Personne ne s’en souvient… Un jour adoré, le lendemain ignoré…C’était probablement le plus New Wave de leurs singles, mais en 90, le déclin de cette forme musicale est patent…Et désormais synonyme de ringard.
Petite curiosité à souligner, cette reprise des BUZZCOCKS « Ever fallen in love », c’est à ce genre de détail qu’on peut rattacher les FYC au Punk et à la New Wave, plus que par leur background finalement. Le morceau était sorti en single en 86. Cela dit la version est carrément pop dance.

Pour le reste, le slow « As hard as it is » est sympa mais « It’s ok » ou « Tell me what » n’ont pas vocation à rester dans les mémoires. Globalement du même niveau que leur premier album, cet opus vaut avant tout pour ses singles. Dont acte. Il n’empêche que les FINE YOUNG CANNIBALS restent un des fleurons de la New Wave un brin tardive. (Erwin).


TRACKLIST :

A1She Drives Me Crazy
A2Good Thing
A3I'm Not The Man I Used To Be
A4I'm Not Satisfied
A5Tell Me What
B6Don't Look Back
B7It's Ok (It's Alright)
B8Don't Let It Get You Down
B9As Hard As It Is
B10Ever Fallen In Love




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