lundi 29 avril 2013

Public Image Limited - This Is What You Want ...



PUBLIC IMAGE LIMITED - THIS IS WHAT YOU WANT ... (1984)
Virgin 206 297- 620
Cela ne pouvait venir que de lui, le plus célèbre empêcheur de tourner en rond de l'histoire du rock. Johnny Rotten, le pourri, reprenant après le premier épisode des Sex Pistols son véritable patronyme, Lydon, pour former un nouveau groupe d'avant-garde (après le punk, le post-punk) : Public Image Limited ou PIL pour les intimes. Cinquième album du groupe, incluant le fameux  "This is not a love song". On ne lui la fera pas à lui, la chanson d'amour à l'eau de rose, un peu niaise. Le truc passe-partout, le passage obligé de chaque formation voulant connaître le succès. Non, même s'il s'est assagi depuis l'étiquette  "No Future" de 1977, il n'est pas dupe. Il continue de profiter du système en le critiquant. Alors qu'on n'était sans nouvelle musicale depuis bien longtemps, PIL sera bientôt de retour avec un nouveau disque. On attend aussi une tournée. L'occasion pour les plus jeunes (comme moi :) d'aller voir enfin le phénomène sur scène. Reste bien sûr que trente ans après, l'histoire n'est plus la même... Leur musique est d'ailleurs liée à cette époque-là. "(This Is Not) A Love Song" a été utilisée il y a quelques années comme bande originale d'un excellent film d'animation israélien, "Valse avec Bachir" où il est question de la guerre du Liban, au début des années 80. On ne se refait pas. Lydon restera toujours concerné par la politique et l'actualité internationale, gardant un oeil avisé sur le monde qui l'entoure. Coûte que coûte. En temps de crise, ce n'est finalement pas étonnant de réentendre parler de lui. Et on se dit que si ce n'est pas lui qui la chante, cette chanson d'amour, alors ça sera nous. Quand je pense au notre, de Johnny... 



A1
Bad Life
A2
This Is Not A Love Song
A3
Solitaire
A4
Tie Me To The Length Of That
B1
The Pardon
B2
Where Are You?
B3
1981
B4
The Order Of Death







dimanche 28 avril 2013

The Clash - London Calling



THE CLASH - LONDON CALLING (1981)
Colombia - Clash 3 - 2 LP


Formation Londonienne Punk dit Rock de Combat ! Joe Strummer, Mike Jones, Paul Simenon, Keith Levene et Terry Chimes vont carrément débuter en première partie des Sex Pistols. C’est clair que le baptême du feu réussit, tu peux appréhender l’avenir ! Malheureusement, quelques temps plus tard Keith et Terry plient les gaules, les 3 survivants recrutent un Batteur au surnom de Topper Headon et quand je dis batteur, je devrais dire un sacré batteur ! Ils vont immédiatement planter 2 skeuds terrifiants aux slogans révolutionnaires et aux chants rageurs « un éponyme » et « give em enough rope » à posséder obligatoirement. Puis, en 79, ils accoucheront du fameux London Calling.

Double album vendu grâce au groupe aux prix d’un simple, si l’esprit est intacte : l’attitude Clash va exploser et le skeud chamboulera l’écosystème Punk ! Tu parles d’un choc, un abondant patchwork musical mixé par les furieux Clash… Heu, on n’avait jamais entendu un truc pareil. Qui plus est, la pochette ou Paul défonce sa basse sur une photo noir & blanc aux caractères rappelant l’un des premiers vinyles du King en jetait un max !!! Rien qu’en ayant l’album dans tes mains, tu te sentais fort. Puis après, il y avait l’épreuve de la platine et là THE CLAQUE, London calling au style classique donne le ton, Brand new Cadillac reprise de Vince Taylor en version ultra Rock, Jimmy jazz monstrueux de feeling, rudie can’t fail et le controversé Spanish bomb déboulent en quinconce et te fracasse d’émotions brutes. Le reste de l’album ira de surprise comme The right profile (hommage à Montgomery Clift), The guns of Brixton et son tempo Reggae dub au Four Horsemen (et oui déjà) et autres Train in vain ou Lost in the supermarcket. Bref, l’engin est remplit à ras la gueule d’une essence prête à s’embraser. Ce skeud demeure pour un vieux grigou comme Jean Mimou, le repaire d’une civilisation, sic…

Merci a Jean-Mimi pour son excellente chronique.





TRACKLIST :

A1. London Calling
A2. Brand New Cadillac
A3. Jimmy Jazz
A4. Hateful
A5. Rudie Can't Fail

B1. Spanish Bombs
B2. The Right Profile
B3. Lost In The Supermarket
B4. Clampdown
B5. The Guns Of Brixton

C1. Wrong 'Em Boyo
C2. Death Or Glory
C3. Koka Kola
C4. The Card Cheat

D1. Lover's Rock
D2. Four Horsemen
D3. I'm Not Down
D4. Revolution Rock
D5. Train In Vain




The Clash - London Calling from Friedrich Mary on Vimeo.

samedi 27 avril 2013

The Clash - Give 'Em Enough Rope



THE CLASH - GIVE 'EM ENOUGH ROPE (1978)
CBS - S SBS 82431 UK Press

Dictionnaire des poncifs critiques, chapitre un : la malédiction de la deuxième œuvre. Pas un amateur de cinéma, de musique, de littérature, qui ne le dira : il est a priori plus facile de se révéler que de confirmer. De surprendre une première fois que de correspondre aux attentes la deuxième fois. Illustration idéale, le punk : comment maintenir l’intensité après la décharge initiale ? D’où une théorie : les deuxièmes albums des groupes punks seraient tous plus ou moins ratés, indignes de leurs glorieux prédécesseurs.

La liste est longue. Il y a deux ans, Christophe Conte la dressait dansLes Inrockuptibles, à l’occasion de la chronique de Room on fire des Strokes : «Donc voilà, comme (en vrac) Blondie, les Damned, le Clash, Patti SmithTelevisionDevo, les Ramones, les Cars ou Jam, Casablancas et ses copains se prennent gentiment les pieds dans la console dès le deuxième virage» . On n'est pas obligés d’être d’accord avec cette recension, notamment quand on repense à ce petit chef-d'œuvre pop qu'est Plastic letters, deuxième album de Blondie. Et encore moins quand on lit dans la liste le nom du Clash. Si Give'em enough rope, le deuxième album des Londoniens, n'a pas la même réputation que The Clash, il n'en constitue pas moins un grand disque. Moins brut, plus poli, certes. Mais les mélodies et la rage sont toujours-là.

Côté son, CBS veut rompre pour ce deuxième album avec la production fauchée de The Clash, afin de pénétrer plus facilement le marché américain (un des titres de travail du disque est d'ailleurs Pearl Harbor). La compagnie impose donc au Clash le producteur-fétiche du Blue Öyster Cult, Sandy Pearlman, qui s'entendra d'ailleurs plutôt bien avec les quatre Londoniens. Pearlman impose sa patte : un son lourd, massif, plus clinquant. Les quatre Clash, eux se chargent de la richesse musicale, malgré l'absence cette fois-ci de tentatives reggae (une phrase - «I've been to a place where every white face is an invitation to robbery» - décrit le souvenir amer que Strummer et Jones gardent d'un voyage raté en Jamaïque). Le groupe fait le plein de violence sur plusieurs titres ( «Safe european home»«Tommy gun»«Drug-stabbing time»), le désir de l'album étant de produire «une attaque de requin musical» . Sur les autres, il innove, au risque de l'hérésie punk, et se rapproche quelque peu du son des New York Dolls, idole de Mick Jones (qui prend le micro sur la punky-pop «Stay free» ). Un piano de bastringue vient ainsi colorer la gigue de «Julie's been working for the drug squad» , tandis qu'un court solo de guitare (ici, les punks sortent les crucifix et les gousses d'ail) vient égayer «Guns on the roof» .

Totale réussite artistique, le deuxième album du Clash n'est donc pas ce pas de travers qu'on a trop souvent décrit. A sa sortie, il connaîtra d'ailleurs un bon succès public et critique. Nick Kent écrira, en hommage à la nouvelle direction musicale du groupe : «Les Clash ont repris les choses là où Mott the Hoople et Ian Hunter les ont laissées». Alors en pleine confiance, le groupe peut redéfinir avec arrogance l'éthique du parti Clash sur «All the young punks (new boots and contracts)» , plus belle chanson du disque : « Of course we got a mafia, though he ain't the mafia ».  (JM Pottier).    
TRACKLIST :
A1Safe European Home3:45
A2English Civil War2:34
A3Tommy Gun3:12
A4Julie's Been Working For The Drug Squad3:01
A5Last Gang In Town5:08
B1Guns On The Roof3:13
B2Drug-Stabbing Time3:40
B3Stay Free3:36
B4Cheapskates3:22
B5All The Young Punks (New Boots And Contracts)4:52



mercredi 24 avril 2013

Ladytron - Gravity The Seducer



LADYTRON - GRAVITY THE SEDUCER (2011)
Nettwerk - 06700 30924 2 5 - LP Limited Edition




Il ne faut pas croire que la synthpop est morte en 1986. Ceux, rares, qui ne sont pas déçus par cette information pourront sans aucun doute remettre leurs oreilles au son du cinquième album de Ladytron, Gravity The Seducer. Les quatre liverpudliens, dont le précédent album Velociferoétait un parfait plaidoyer de pop synthétique, relance donc la machine avec ce nouvel album annoncé comme "Baroque'n'roll" (n'allez pas me demander ce que ça veut dire), après avoir sorti un Best of 00-10.

D'ailleurs, on retrouve sur ce recent Best Of le titre Ace Of Hz, également présent sur Gravity The Seducer. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'on n'est pas surpris : la recette est la même que sur les grands titres de Velocifero, les synthés sont toujours aussi présents et balisent les jeux de voix toujours aussi efficaces. Ladytron aligne dans ce nouvel opus quelques morceaux qui empruntent la même voie, comme l'excellent Melting Ice tout en montées, même si certains titres manquent un peu de finesse (Mirage, 90 Degrees).

En fait, Ladytron aurait pu se faciliter la tâche en proposant une nouvelle flopée de titres faits dans le même moule à faire des hymnes synthétiques aux gros sabots. Mais ce nouvel effort est empreint d'une certaine forme de légerté. Ladytron retrouve ses vieilles amours, beaucoup de titres ont un côté aérien, épuré, sans pour autant verser dans le minimalisme. L'entrée White Elephant assure d'ailleurs la parfaite transition entre les nuages de synthés et cette volupté entretenue par une rengaine tenace. C'est une atmosphère spéciale qui entoure cet album, si bien que les titres plus évidents comme Ace Of Hz viennent presque s'y perdre. Dans cette brume électro, on se laisse prendre par le fragile et cristallin Ambulances ou l'aérien Altitude Blues. Les longues progressions, la résonance des voix d'Helen Marnie et Mira Aroyo arriverait presque à rendre le vaporeux White Gold aussi inquiétant que magnifique, alors que d'autres titres se font plus incisifs et affirmés (Moon Palace).

Dans sa revue de détail, Gravity The Seducer s'offre même le luxe de placer deux titres instrumentaux (Ritual et Transparent Days), agréables sans être forcément indispensables, au contraire de la sortie Aces High, resucée discount de Ace Of Hz. D'une manière générale, on pourra regretter que certains passages se perdent dans cette volonté d'apaisement, mais c'est la maigre mauvaise contre-partie d'un album plus ouvert et plus éthéré. Gravity The Seducer laisse l'impression d'un agréable voyage. Leur récent Best Of a montré que Ladytron a su évoluer ces dix dernières années ; avec Gravity The Seducer, le groupe montre qu'il a de quoi donner encore de belles années à la synthpop. (Mbfcs2).


TRACKLIST :

A1. White Elephant
A2. Mirage
A3. White Gold
A4. Ace Of Hz
A5. Ritual
A6. Moon Palace

B1. Altitude Blues
B2. Ambulances
B3. Melting Ice
B4. Transparent Days
B5. Ninety Degrees
B6. Aces High














Ladytron - Velocifero



LADYTRON - VELOCIFERO
Cobraside Distribution Inc - CSDLP 1130
2xLP White



Il est des choses épatantes en ce monde. Prenons, au hasard, les communiqués de presse. Réalisés afin de soutenir la promotion d'un bien, ces feuilles accompagnant le moindre produit culturel sont moins livrées à titre informatif que pour fournir au chroniqueur des arguments qu'on aimerait lui voir développer. Ils sont, le plus clair du temps, réalisés avec une mauvaise foi à ce point absolue qu'ils en deviennent purement cocasses. Notons par ailleurs, et pour la plupart, un recours immodéré à l'usage de la langue anglaise, prétexte à un caviardage de locutions en vogue ou d'inventions linguistiques qui, si elles ne veulent rien dire, en jettent un max! A moins qu'il soit passionné par un album, le chroniqueur les décortique lorsqu'il sèche sur les commentaires à y apporter. Evidemment, signaler qu'avoir enregistré dans tel studio sous la houlette de tel producteur, ou que Mr Bean participait aux chœurs, attire immanquablement l'attention sur le fait qu'il faut s'en remettre à la technique pour évacuer le principal, la musique.
Pourquoi cette introduction, au fait? Parce que le communiqué de presse indique que Velocifero a été coproduit par un membre de Nine Inch Nails et Vicarious Bliss, soit un recalé de l'indus et un pensionnaire du label Ed Banger. Aie aie aie…

Mais qu'en est-il alors vraiment de Ladytron ? Etrangement, leur quatrième disque sort indemne des gros sabots qu'on aurait pu s'attendre le voir se trimballer. Certes, publié en 1985, il aurait tout arraché. En 2008, il exhume un spectre qu'on avait oublié, comme ce cousin éloigné qui ne jurait que par The Sisters of Mercy. Velocifero semble le rejeton, batcave mais chic, du mémorable First and Last and Always, des riants SOM. Tout est là. Seuls les moyens ont changé. Le studio a été excavé pour être placé dans un loft de la capitale, ce cocasse Andrew Eldrich a délaissé ses basses exclamations et deux chanteuses aux timbres clairs l'ont remplacé, la guitare a été abandonnée au profit d'une concession de claviers. Tout a changé et pourtant un lien persiste. Il est frêle sur certains titres. Ladytron verse dans ce cas-là complaisamment dans la pop la plus fédératrice, et pas la plus finaude. Une partie de l'album est parsemé de standards FM dark, "Season of Illusion" ou "Tomorrow", qui feront le bonheur des amateurs d'Evanescence ou Mylène Farmer. Ce lien est heureusement plus épais sur d'autres titres ("Lovers", "I'm not Scared" ou "Burning Up", qui rappelle pour sa part plus le SOM de Floodland).

Bref, en dépit du décalage horaire se comptant en années et la perfusion de l'inspiration, Velocifero est un opus (presque) recommandable. De nos jours, trois vrais hits d'affilée ("Ghosts", "I'm not Scared", "Runaway") n'est pas forcément chose fréquente! J'ai bien dis de nos jours. Alors qu'importe si le NME le place en tête de son classement de la semaine du 3 juin 1985. (Ndaref).


TRACKLIST :

A1. Black Cat
A2. Ghosts
A3. I'm Not Scared

B1. Runaway
B2. Season Of Illusions
B3. Burning Up

C1. Kletva
C2. They Gave You A Heart, They Gave You A Name
C3. Predict The Day
C4. The Lovers

D1. Deep Blue
D2. Tomorrow
D3. Versus










mardi 23 avril 2013

Mylene Farmer - Innamoramento



MYLENE FARMER - INNAMORAMENTO (1999)
Polydor - 547 338-1 - 2 LP 


Mylène Farmer arrive ici au sommet de son art ! L'évolution par rapport aux albums précédents est évidente et apparaît dès l'ouverture du livret : beaucoup de subtilités, un jeu savant de découpages dans le carton, des enveloppes qui s'ouvrent sur la galette, un texte ou une photo... rien n'est laissé au hasard ! En ce qui concerne les photos, Mylène ne cherche plus à nous accrocher avec sa plastique parfaite mais insiste sur le côté mystérieux de son personnage. Cette première impression visuelle se confirme à l'écoute, en particulier au niveau des textes.

A force de vivre et d'écrire, Mylène est passée maître dans l'art d'exploiter la richesse et les finesses de la langue française. Un conseil : lisez attentivement les textes sans la musique, on jurerait un recueil de poésie contemporaine. Il est assez rare de nos jours qu'un texte de chanson se suffise à lui-même et puisse, éventuellement, se passer de la musique ! Dans "Innamoramento", non seulement les compositions et les arrangements sont excellents, mais les textes sont des mines d'or pour l'âme et l'esprit ! On y parle du temps qui passe et qui fait peur ("Pas le temps de vivre", "Et si vieillir m'était conté"), de la solitude de l'âme ("Innamoramento"), de l'amour et de ses souffrances ("Je te rends ton amour"), de l'enfance et de ses désespérances (à noter l'hommage au "Petit Prince" de Saint Exupéry dans "Dessine moi un mouton" ou encore les frissons ressentis à l'écoute de l'histoire d'inceste racontée par "Optimistique-moi")... Beaucoup de brisures et de profondeur dans tout cela; beaucoup d'audace et de pudeur à la fois dans la narration d'histoires douloureuses. 

Musicalement, comme pour "Anamorphosée", l'album précédent, c'est encore et toujours très bon : les compositions et les arrangements sont très recherchés. Vous l'aurez compris, cet "Innamoramento" est exceptionnel et je n'ai aucune hésitation à le qualifier de chef d'oeuvre.  (Karry).



TRACKLIST :

A1L'Amour Naissant4:55
A2L'Âme-Stram-Gram4:19
A3Pas Le Temps De Vivre5:12
B1Dessine-Moi Un Mouton4:34
B2Je Te Rends Ton Amour5:09
B3Méfie-Toi5:25
C1Innamoramento5:20
C2Optimistique-Moi4:19
C3Serais-Tu Là ?4:40
D1Consentement4:35
D2Et Si Vieillir M'Était Conté4:50
D3Souviens-Toi Du Jour...4:55
D4Mylenium5:20






lundi 22 avril 2013

The Police - Outlandos d'amour



THE POLICE - OUTLANDOS D'AMOUR (1978)
A&M Records - AMLH 6852


Police était à l’origine un groupe de Punk comme il y en avait tellement à la fin des 70’s. Mais un mauvais groupe de Punk : les membres étaient d’excellents musiciens et ne possédaient pas la rage nécessaire à cette musique, surtout dans le cas de Sting (qui jouait auparavant dans un orchestre de Jazz). Après donc des années d’errance et un changement de guitariste (Andy Summers qui remplace le corse Henri Padovani avec un son encore plus travaillé), le groupe, sous l’impulsion d’une chanson écrite par Sting que le producteur du groupe va trouver fabuleuse (ce producteur étant aussi le frère de Stewart Coppeland, le batteur), la fameuse « Roxanne », change un peu de son et incorpore du reggae à sa musique, ce qui va faire son originalité (même si beaucoup de groupes de l’époque ont suivi cette tendance lancée par les Clash). Outlandos d’Amour est le premier album de Police, et disons le tout de suite, un véritable coup de maître. 

Dès la première chanson, le ton est donné : l’album a beau avoir des influences reggae, « Next To You » est quand même joué à un rythme soutenu et énergique. L’album contient bien sûr les trois tubes légendaires et indémodables, beaucoup plus Reggae, « So Lonely » où la voix de Sting fait merveille, « Roxanne » ou l’histoire d’une prostituée sur fond d’harmonies vocales superbes et enfin « Can’t Stand Losing You », tubes qui font encore le bonheur des radios. Il ne faut pas non plus passer à côté de morceaux plus Pop mais tout aussi savoureux comme « Born In The 50’s » et « Be My Girl – Sally » (malgré le passage parlé dans cette dernière un peu long). De cet excellent premier album on retiendra en particulier son énergie débordante teintée de Reggae comme sur « So Lonely », ses excellentes compositions qui sont déjà presque toutes l’œuvre de Sting et enfin la pochette arrière du Vinyle totalement délirante et déjantée : celle d’un groupe doué qui ne se prend pas au sérieux… 

Comme premier album, Police a frappé un très grand coup ! Un album à redécouvrir absolument autant pour les exceptionnels tubes que pour les autres chansons, tout aussi exceptionnelles, que le temps a moins retenu… (Cyrilb).


TRACKLIST :

A1Next To You2:51
A2So Lonely4:48
A3Roxanne3:13
A4Hole In My Life4:48
A5Peanuts3:54
B1Can't Stand Losing You3:02
B2Truth Hits Everybody2:53
B3Born In The 50's3:42
B4Be My Girl - Sally3:24
B5Masoko Tanga5:41