mercredi 20 février 2013

Muse - Origin of Symetry




MUSE - ORIGIN OF SYMETRY (2001)



Après un premier album salué par le public et la critique, le retour de Muse était attendu avec impatience. Les re-voilà donc avec cet Origin of Symmetry, qui enfonce le clou et ne déçoit pas les attentes.

Nous sommes dans la suite logique de Showbiz et le trio nous ressert un rock plutôt inspiré, passé par le filtre rafraîchissant voire inquiétant de quelques machines électroniques : on retrouvera donc le mariage entre les mélodies au piano (New Born, Bliss, Space Dementia, Megalomania, etc.) et les bonnes grosses guitares électriques, auxquels s’ajoutent des sonorités électro, qui confèrent à la musique une aura de modernité peu chaleureuse. Muse a le sens et la manière de transformer un rock classique en expérimentation post-moderne. Mais qu’on ne me lise pas de travers, il ne s’agit pas d’avant-garde : Muse se situe juste dans l’air du temps.

Matthew Bellamy continue à chanter dans son registre oscillant entre Tom York et Jeff Buckley, étant peut-être plus incisif que sur Showbiz, avec bonheur, lors des passages énervés. Mais on n’est pas obligé d’apprécier ses effets de diva perdue dans une imposante machinerie inhumaine (son chant, passé dans des filtres, dans Micro Cuts, par exemple, ou sur le méditatif Screenager). Les riffs (guitares ou claviers) sont parfois convenus (Hyper Music), parfois plus inspirés (les touches orientales de Plug In Baby, de Darkshines), ou cherchent volontairement la dissonance (Hyper Music encore, pour son intro ; les accords saturés de Micro Cuts ; Citizen Erazed). C’est ce mélange, formant en quelque sorte la marque de fabrique du groupe, entre mélodies accrocheuses et expérimentations un peu froides, dissonantes, qui constitue l’originalité, relative certes, et l’intérêt de cet album. Personnellement, je ne suis pas un fan absolu du groupe, tous les morceaux, à mon sens, ne se valant pas, mais un bon nombre tiennent largement la route et accroche l’oreille.

Parmi les bonnes surprises de l’album, on notera l’excellent New Born, touché par l’urgence, qui commence comme une berceuse, avant que les guitares vindicatives, appuyées par une bonne petite batterie, s’en mêlent (mon morceau préféré) ; le grandiloquent et un peu planant (sur le refrain) Space Dementia, arrosé par ses pluies de clavier ; Plug In Baby, avec ses arpèges légèrement orientaux et son refrain plutôt accrocheur ; Citizen Erased et son excellent refrain, avec ses changements de rythme et de couleurs musicales, intimistes, ou grandiloquentes, épiques presque (et les accents très « Radioheadien » de Matthew Bellamy) ; l’orientalisant Darkshines, alternant entre moments d’accalmie et attaques à la guitare et à la batterie, où Matthew Bellamy nous fait le privilège de s’écorcher un peu la voix sur le refrain, merci bien… Tous ces titres sont de très bonne facture et me plaisent particulièrement. Les autres se laissent écouter, sans déplaisir, mais peut-être pas avec un enthousiasme débordant. Mais ça n’engage que moi.

En résumé, je trouve cet album plutôt satisfaisant, présentant un certain nombre de bonnes idées et de titres plutôt bien construits, dont on appréciera les mélodies mêlant classicisme (au sens non musical du terme) et arrangements électroniques, plus ou moins pertinentes, mais plus souvent plus que moins. Une réussite, donc. (Amerfogee - FP).



TRACKLIST :

A1. New Born
A2. Bliss
B1. Space Dementia
B2. Hyper Music
B3. Plug In Baby
C1. Citizen Erased
C2. Micro Cuts
C3. Screenager
D1. Darkshires
D2. Feeling Good
D3. Megalomania






Muse - Bliss from Friedrich Mary on Vimeo.

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