SILENCERS - A BLUES FOR BUDHA (1988)
Ce deuxième album des SILENCERS constitue également le premier pas vers une reconnaissance internationale. Après un Letter From St Paul qui ne dut son salut qu'au succès de l'intemporel tube « Painted moon », le groupe écossais s'établit enfin en groupe majeur d'un rock lyrique et délicat, à mi-chemin entre U2, Simple Minds et Big Country. Bien plus « roots » que son prédécesseur, A Blues For Buddha propose pour sa part des ambiances à l'image du climat écossais : instable, changeant et surprenant. Ce que l'on remarque de prime abord, c'est cette volonté d'offrir un son plus organique. Exit les longues mélopées noyées sous d'imposantes nappes de clavier. Ce deuxième album offre un espace d'expression bien plus important aux guitares, mais également aux cuivres (bien que ces derniers restent discrets) et à divers instruments plus « exotiques » faisant ça et la une petite apparition (harmonica, flûte, cornemuse).
Ce faisant, THE SILENCERS nous propose un album bien plus direct et digeste. Ce n'est pourtant pas par un tube du gabarit de « Painted moon » que débute l'opus. Mid-tempo aérien laissant le temps aux ambiances délicatement celtiques de s'installer, « Answer me » constitue une mise en bouche appréciable et, de son ton plus léger, sert parfaitement l'arrivée du tout aussi calme mais bien plus inquiétant « Scottish Rain », syncopé et basé sur un riff de basse au groove imparable. Réflexion sur les retombées radioactives du nuage de Tchernobyl sur l'Europe, ce titre qui s'étire tout de même un peu trop en longueur (plus de sept minutes au garrot), finit malheureusement par laisser rapidement, contrairement à la véritable pépite rock de cet album qu'est « The real McCoy », dont le refrain imparable et lumineux tranche avec les ambiances distillées jusque là. Rehaussé par quelques cuivres sympathiques et surtout le chant lyrique de Jimmie O'Neill, dont les « tu du du » imparables font de ce titre un des favoris des amateurs du groupe.
Poursuivant sur l'alternance d'ambiances sombres et lumineuses, THE SILENCERS propose un album inspiré de bout en bout. Le bluesy et acoustique « A blues for Buddha » démontre tout le savoir-faire du guitariste Cha Burns, dont le feeling n'a d'égal que la beauté des mélodies proposées. L'aérien « Walk with the night », doté d'une ambiance quasi-religieuse (ambiance renforcée par la présence d'un flûte et une montée en intensité relevant du divin), constitue également un des meilleurs moments de l'opus, au même titre que l'énergique « Sacred child », qui même avec bonheur une rythmique quasi-dansante et un harmonica du meilleur effet.
Acoustique ou électrique, lyrique ou intimiste, critiquant la gestion de la crise Tchernobyl ou reprenant et mettant à sa sauce un traditionnel écossais, THE SILENCERS démontre avec ce Blues for Buddha qu'il est un groupe complet et authentique, et propose un album témoignant d'une grande maturité musicale et s'éloignant de l'empreinte Simple Minds, que le combo supportera pendant quatre mois lors d'une tournée européenne couronnée de succès. Si vous ne deviez garder qu'un seul album des SILENCERS, choisissez celui-ci, toujours aussi délectable plus de 20 ans après sa sortie. (GEGERS).
Ce faisant, THE SILENCERS nous propose un album bien plus direct et digeste. Ce n'est pourtant pas par un tube du gabarit de « Painted moon » que débute l'opus. Mid-tempo aérien laissant le temps aux ambiances délicatement celtiques de s'installer, « Answer me » constitue une mise en bouche appréciable et, de son ton plus léger, sert parfaitement l'arrivée du tout aussi calme mais bien plus inquiétant « Scottish Rain », syncopé et basé sur un riff de basse au groove imparable. Réflexion sur les retombées radioactives du nuage de Tchernobyl sur l'Europe, ce titre qui s'étire tout de même un peu trop en longueur (plus de sept minutes au garrot), finit malheureusement par laisser rapidement, contrairement à la véritable pépite rock de cet album qu'est « The real McCoy », dont le refrain imparable et lumineux tranche avec les ambiances distillées jusque là. Rehaussé par quelques cuivres sympathiques et surtout le chant lyrique de Jimmie O'Neill, dont les « tu du du » imparables font de ce titre un des favoris des amateurs du groupe.
Poursuivant sur l'alternance d'ambiances sombres et lumineuses, THE SILENCERS propose un album inspiré de bout en bout. Le bluesy et acoustique « A blues for Buddha » démontre tout le savoir-faire du guitariste Cha Burns, dont le feeling n'a d'égal que la beauté des mélodies proposées. L'aérien « Walk with the night », doté d'une ambiance quasi-religieuse (ambiance renforcée par la présence d'un flûte et une montée en intensité relevant du divin), constitue également un des meilleurs moments de l'opus, au même titre que l'énergique « Sacred child », qui même avec bonheur une rythmique quasi-dansante et un harmonica du meilleur effet.
Acoustique ou électrique, lyrique ou intimiste, critiquant la gestion de la crise Tchernobyl ou reprenant et mettant à sa sauce un traditionnel écossais, THE SILENCERS démontre avec ce Blues for Buddha qu'il est un groupe complet et authentique, et propose un album témoignant d'une grande maturité musicale et s'éloignant de l'empreinte Simple Minds, que le combo supportera pendant quatre mois lors d'une tournée européenne couronnée de succès. Si vous ne deviez garder qu'un seul album des SILENCERS, choisissez celui-ci, toujours aussi délectable plus de 20 ans après sa sortie. (GEGERS).
TRACKLIST :
A1 | Answer Me | 4:56 | ||
A2 | Scottish Rain | 7:10 | ||
A3 | The Real Mc Coy | 6:03 | ||
A4 | A Blues For Buddha | 3:00 | ||
A5 | Walk With The Night | 5:29 | ||
B1 | Razor Blades Of Love | 4:57 | ||
B2 | Skin Games | 5:48 | ||
B3 | Wayfaring Stranger | 3:10 | ||
B4 | Sacred Child | 7:32 | ||
B5 | Sand And Stars | 1:30 |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire