INDOCHINE - 3Didier Guinochet Productions – 206085 - 1985
Album de la reconnaissance totale, 3 renferme la quasi-totalité des plus gros succès d’Indochine. Bien que seulement trois d’entre elles soient sorties en singles, les neuf pistes le constituant sont en effet connues de toute une génération. Nous sommes en 1985, le public rock français ne jure plus qu’en Indochine et Téléphone, dans des styles diamétralement opposés.
Ne reproduisant pas les mêmes erreurs d’enregistrement que durant la période du Péril jaune, 3montre des compositions plus travaillées de la part de ses auteurs, à califourchon entre rock synthétique et pop au goût de soufre. Ici, Dominique Nicolas crée les hymnes les plus marquants d’Indochine, alors que la plume de Nicola Sirkis s’affûte en puisant vers d’autres sources, moins exotiques et plus politiques ; l’homosexualité féminine et l’ambivalence sexuelle (« 3e sexe », « Canary bay », « Hors-la-loi »), le désir (« 3 nuits par semaine », inspiré par, encore, Marguerite Duras, « Tes yeux noirs ») ou l'engagement déguisé (« Salombo »).
Changement de taille pour ce troisième opus : la voix de Nicola. Là où le chanteur se forçait dans des poses maniérées, il se révèle ici plus direct, simple, reniant les artifices. Un gros plus pour Indochinequi sonne plus mature. Côté musique, les synthés et boîtes à rythmes encore très présents allègent un peu le propos, aident à faire virevolter un tulle noir autour de compositions se rapprochant pourtant de la cold wave (« 3 nuits par semaine ») ou rétrogradant vers la new wave, ceci dit beaucoup plus sombre qu'avant (« Le train sauvage », premier titre écrit par Stéphane Sirkis). Indochine devient en même temps plus rock (« Monte Cristo ») et se déleste de ses faiblesses passées (« A l’assaut »).
À côté d’un public acquis voire parfois hystérique, les critiques plus néfastes commencent déjà à poindre : Indochine est un « groupe de drogués et de pédés » (sic !) sur lequel l’exaspération s’accroît, principalement à cause d’une surmédiatisation intense et d’un discours en marge. Indochine assume ses étiquettes et son ambiguïté, peu courante à l’époque et plus tabou sur les artistes masculins (Freddie Mercury, Klaus Nomi). Pour le reste, c’est bien simple : vingt-cinq ans après sa sortie, 3 n’a pas pris une ride, à tel point qu’une remasterisation n’est même pas nécessaire. Cet album ne comporte que du lourd, montrant un quatuor en quête d’évolution sans trahir ses origines.
Ne reproduisant pas les mêmes erreurs d’enregistrement que durant la période du Péril jaune, 3montre des compositions plus travaillées de la part de ses auteurs, à califourchon entre rock synthétique et pop au goût de soufre. Ici, Dominique Nicolas crée les hymnes les plus marquants d’Indochine, alors que la plume de Nicola Sirkis s’affûte en puisant vers d’autres sources, moins exotiques et plus politiques ; l’homosexualité féminine et l’ambivalence sexuelle (« 3e sexe », « Canary bay », « Hors-la-loi »), le désir (« 3 nuits par semaine », inspiré par, encore, Marguerite Duras, « Tes yeux noirs ») ou l'engagement déguisé (« Salombo »).
Changement de taille pour ce troisième opus : la voix de Nicola. Là où le chanteur se forçait dans des poses maniérées, il se révèle ici plus direct, simple, reniant les artifices. Un gros plus pour Indochinequi sonne plus mature. Côté musique, les synthés et boîtes à rythmes encore très présents allègent un peu le propos, aident à faire virevolter un tulle noir autour de compositions se rapprochant pourtant de la cold wave (« 3 nuits par semaine ») ou rétrogradant vers la new wave, ceci dit beaucoup plus sombre qu'avant (« Le train sauvage », premier titre écrit par Stéphane Sirkis). Indochine devient en même temps plus rock (« Monte Cristo ») et se déleste de ses faiblesses passées (« A l’assaut »).
À côté d’un public acquis voire parfois hystérique, les critiques plus néfastes commencent déjà à poindre : Indochine est un « groupe de drogués et de pédés » (sic !) sur lequel l’exaspération s’accroît, principalement à cause d’une surmédiatisation intense et d’un discours en marge. Indochine assume ses étiquettes et son ambiguïté, peu courante à l’époque et plus tabou sur les artistes masculins (Freddie Mercury, Klaus Nomi). Pour le reste, c’est bien simple : vingt-cinq ans après sa sortie, 3 n’a pas pris une ride, à tel point qu’une remasterisation n’est même pas nécessaire. Cet album ne comporte que du lourd, montrant un quatuor en quête d’évolution sans trahir ses origines.
TRACKLIST :
A1 | 3e Sexe | 4:55 | ||
A2 | Canary Bay (Version Longue) | 5:21 | ||
A3 | Monte Cristo | 4:30 | ||
A4 | Salômbo | 5:07 | ||
B1 | Hors-La-Loi | 3:05 | ||
B2 | A L'Assaut (Des Ombres Sur L'O) | 3:46 | ||
B3 | Trois Nuits Par Semaine | 5:09 | ||
B4 | Le Train Sauvage | 3:17 | ||
B5 | Tes Yeux Noirs | 4:50 |
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