INDOCHINE - 7000 DANSES (1987)
Deux ans après l’immense succès de 3, Indochine crée la surprise avec le single « Les tzars » qui déboule sur les radios en provoquant quelques déceptions : car s’il a conservé ses bases, le son du groupe a évolué. Le discours se veut moins léger, plus poétique aussi.
Malgré sa qualité, 7000 danses n’a pas franchement eu la vie facile. Entre 3 et la sortie de ce quatrième opus, The Cure est devenu une référence rock en passant du côté mainstream ; c’est ainsi que la presse, plutôt consternante, se décide à démonter Indochine en prétendant à un plagiat des Anglais. Une réelle absurdité, car il faudrait préciser que Nicola Sirkis a lancé sa mode (autant musicale que vestimentaire) bien avant que The Cure se décide à muter en gogoths radiophoniques (ou à plagier des titres comme « La machine à rattraper le temps » sur « A letter to Elise » et « To wish impossible things » en 1992). Mais bon, amen…
Plus sombre et organique que les albums précédents, 7000 danses voit Indochine s’éloigner définitivement de ses premières amours en accentuant le virage pris sur le disque précédent ; c’est également à partir de la sortie de 7000 danses que le groupe se renouvellera à chaque opus. Avec l’incorporation de la batterie, de la basse, du piano et de la flûte, ainsi que de quelques chœurs féminins (« La chevauchée des champs de blé »), les arrangements sonnent beaucoup plus bruts, plus rock, plus profonds. Indochine tourne presque précipitamment la page des années 80, mais le fait avec talent et élégance.
Si une poignée de titres sautillants s’immiscent dans la set-list (« Un grand carnaval », « Les citadelles »), la majorité des morceaux présents sonnent mid tempo (« 7000 danses »), voire carrément plus posés (« Une maison perdue… », « La Buddha affaire »). Les genres s’accordent entre eux et confèrent des ambiances nuancées, délicates sans atteindre la mièvrerie ou le ridicule.
Malgré une tournée triomphale en Europe et au Pérou, Indochine voit sa popularité décroître et ses ennemis devenir légion. En dehors des « Tzars », aucun single ne trouvera l’adhésion du public ni même des médias qui commencent à montrer une large réticence face au groupe. Si le rock se doit d’être revendicatif (Bérurier Noir, Mano Negra, Noir Désir), Indochine fait trop tache dans le paysage pour qu’on lui accorde de l’importance, même si la plupart de ses textes valent largement mieux que les conneries faciles éructées par la scène punk.
Un des meilleurs albums du groupe, et de loin.
Malgré sa qualité, 7000 danses n’a pas franchement eu la vie facile. Entre 3 et la sortie de ce quatrième opus, The Cure est devenu une référence rock en passant du côté mainstream ; c’est ainsi que la presse, plutôt consternante, se décide à démonter Indochine en prétendant à un plagiat des Anglais. Une réelle absurdité, car il faudrait préciser que Nicola Sirkis a lancé sa mode (autant musicale que vestimentaire) bien avant que The Cure se décide à muter en gogoths radiophoniques (ou à plagier des titres comme « La machine à rattraper le temps » sur « A letter to Elise » et « To wish impossible things » en 1992). Mais bon, amen…
Plus sombre et organique que les albums précédents, 7000 danses voit Indochine s’éloigner définitivement de ses premières amours en accentuant le virage pris sur le disque précédent ; c’est également à partir de la sortie de 7000 danses que le groupe se renouvellera à chaque opus. Avec l’incorporation de la batterie, de la basse, du piano et de la flûte, ainsi que de quelques chœurs féminins (« La chevauchée des champs de blé »), les arrangements sonnent beaucoup plus bruts, plus rock, plus profonds. Indochine tourne presque précipitamment la page des années 80, mais le fait avec talent et élégance.
Si une poignée de titres sautillants s’immiscent dans la set-list (« Un grand carnaval », « Les citadelles »), la majorité des morceaux présents sonnent mid tempo (« 7000 danses »), voire carrément plus posés (« Une maison perdue… », « La Buddha affaire »). Les genres s’accordent entre eux et confèrent des ambiances nuancées, délicates sans atteindre la mièvrerie ou le ridicule.
Malgré une tournée triomphale en Europe et au Pérou, Indochine voit sa popularité décroître et ses ennemis devenir légion. En dehors des « Tzars », aucun single ne trouvera l’adhésion du public ni même des médias qui commencent à montrer une large réticence face au groupe. Si le rock se doit d’être revendicatif (Bérurier Noir, Mano Negra, Noir Désir), Indochine fait trop tache dans le paysage pour qu’on lui accorde de l’importance, même si la plupart de ses textes valent largement mieux que les conneries faciles éructées par la scène punk.
Un des meilleurs albums du groupe, et de loin.
TRACKLIST :
A1 | La Bûddha Affaire | 2:45 | ||
A2 | Les Citadelles | 3:50 | ||
A3 | La Chevauchée Des Champs De Blé | 5:17 | ||
A4 | Il Y A Un Risque (Le Mépris) | 4:30 | ||
A5 | Les Tzars | 4:38 | ||
B1 | La Machine A Rattraper Le Temps | 5:05 | ||
B2 | Un Grand Carnaval | 4:03 | ||
B3 | 7000 Danses | 6:04 | ||
B4 | Une Maison Perdue | 5:56 |
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