INDOCHINE - LE PERIL JAUNE (1983)
Enregistré rapidement dans des conditions peu engageantes (en atteste le son très punk), Le péril jaune se doit à l’époque de faire surfer Indochine sur un succès naissant tout en l’asseyant dans le paysage grâce à un style peu commun. Car malgré des critiques spécialisés devenus frileux devant une réussite commerciale impressionnante pour un groupe français, la bande à Sirkis déplace les foules et commence carrément à se faire connaître à l’étranger. Son statut underground n’existe plus, définitivement.
Référence provocatrice à une symbolique chinoise (dont les paysans sont ici aussi les protagonistes),Le péril jaune voit Indochine s’éloigner de la synthpop frivole du premier album pour s’acheminer vers un terrain plus personnel et intéressant : un mélange de new wave, de cold wave et de sonorités asiatiques. Le ton a muté sur quelque chose de nettement plus sombre dans le fond, même si toujours accessible dans la forme. N’appartenant ni à la culture pop ni à la scène dite gothique, Indochines’amuse encore à cultiver les contrastes ; petit jeu qui ne sera pas vraiment au goût de tout le monde.
Cohérent et original, Le péril jaune s’assimile presque à un album concept dont l’action se déroule majoritairement au Viêt-Nam. On retrouve vaguement les mêmes inspirations de Nicola Sirkis que sur l’album précédent (Marguerite Duras), bien qu’elles se portent davantage vers le cinéma (Krakatoa à l’est de Java, Razzia sur la chnouf). Les morceaux se révèlent sautillants tout en dissimilant des textes froids (« La sécheresse du Mékong », l’excellent « À l’est de Java »), reprennent parfois une formule similaire à « L’aventurier » (« Miss Paramount », dont quelques parties de guitare font d’ailleurs penser à Cult Hero), alors que les sonorités asiatiques nouvelles inspirent une fraîcheur particulière (« Razzia »). Ici, chaque titre trouve son importance même si un côté bâclé se fait parfois ressentir (« Shanghai »).
Largement plus abouti que L’aventurier malgré une production déplorable, l’album comporte son lot de perles (« La sécheresse du Mékong ») et en vaut l’écoute, même poussiéreuse. Dommage que certains morceaux pâtissent d’une mauvaise qualité de son, car le potentiel est indéniable et le voyage réussi, hors des modes et hors du temps. Indochine a du culot, et c’est tant mieux.
Référence provocatrice à une symbolique chinoise (dont les paysans sont ici aussi les protagonistes),Le péril jaune voit Indochine s’éloigner de la synthpop frivole du premier album pour s’acheminer vers un terrain plus personnel et intéressant : un mélange de new wave, de cold wave et de sonorités asiatiques. Le ton a muté sur quelque chose de nettement plus sombre dans le fond, même si toujours accessible dans la forme. N’appartenant ni à la culture pop ni à la scène dite gothique, Indochines’amuse encore à cultiver les contrastes ; petit jeu qui ne sera pas vraiment au goût de tout le monde.
Cohérent et original, Le péril jaune s’assimile presque à un album concept dont l’action se déroule majoritairement au Viêt-Nam. On retrouve vaguement les mêmes inspirations de Nicola Sirkis que sur l’album précédent (Marguerite Duras), bien qu’elles se portent davantage vers le cinéma (Krakatoa à l’est de Java, Razzia sur la chnouf). Les morceaux se révèlent sautillants tout en dissimilant des textes froids (« La sécheresse du Mékong », l’excellent « À l’est de Java »), reprennent parfois une formule similaire à « L’aventurier » (« Miss Paramount », dont quelques parties de guitare font d’ailleurs penser à Cult Hero), alors que les sonorités asiatiques nouvelles inspirent une fraîcheur particulière (« Razzia »). Ici, chaque titre trouve son importance même si un côté bâclé se fait parfois ressentir (« Shanghai »).
Largement plus abouti que L’aventurier malgré une production déplorable, l’album comporte son lot de perles (« La sécheresse du Mékong ») et en vaut l’écoute, même poussiéreuse. Dommage que certains morceaux pâtissent d’une mauvaise qualité de son, car le potentiel est indéniable et le voyage réussi, hors des modes et hors du temps. Indochine a du culot, et c’est tant mieux.
TRACKLIST :
A1 | Le Péril Jaune (Ouverture) | 0:48 | ||
A2 | Le Sécheresse Du Mekong | 3:28 | ||
A3 | Razzia | 2:38 | ||
A4 | Pavillon Rouge | 3:08 | ||
A5 | Okinawa | 4:53 | ||
A6 | Tankin | 2:11 | ||
B1 | Miss Paramount | 3:00 | ||
B2 | Shangai | 2:40 | ||
B3 | Kao-Bang | 5:29 | ||
B4 | A L'Est De Java | 5:03 | ||
B5 | Le Péril Jaune (Fermeture) | 1:31 |
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