INDOCHINE - L'AVENTURIER (1982)
Lancé sur la scène du Rose Bonbon un soir de septembre 1981, Indochine connaît immédiatement l’adhésion du public sur la nouvelle scène rock française. Après le 45 tours « Dizzidence politik » et plusieurs concerts remarqués (dont des premières parties pour Depeche Mode et Taxi Girl, prestations qui feront d’ailleurs de l’ombre à ce dernier), Indochine sort de l’underground avec « L’aventurier », succès énorme et inattendu amorçant les prémices d’une Indomania qui durera une bonne décennie.
Plus issu des courants synthpop que rock à proprement dit, Indochine invente un son et un univers linguistique dont il ne gardera par la suite que vaguement les bases (développer de courtes histoires sous des thèmes souvent sulfureux). Ici, les simulacres rockabilly s’exécutent derrière des arrangements new wave (« Les 7 jours de Pékin »), les structures rock se dépouillent de tout instrument en se fiant aux synthés (« L’opportuniste », « Docteur Love »), le ton sonne assez léger en apparence même si les sujets abordés apparaissent beaucoup plus ambigus à travers une lecture approfondie (« Leila »). Le jeu de guitare de Dominik, le compositeur, est immédiatement identifiable, quoique sans technique bluffante.
Façon originale de se différencier d’une scène rock plus revendicative (Bérurier Noir) ou ouvertement plus noire (Marquis De Sade), Nicola Sirkis laisse transpirer dans ses textes (jusqu’au nom de son groupe) moult références littéraires (Marguerite Duras, Henri Vernes) et historiques, majoritairement axées vers des échappatoires plus colorées malgré un fond finalement peu enjoué. Une marque de fabrique qui évoluera considérablement au fil du temps.
Si L’aventurier avance déjà une petite poignée de hits (quoique surtout son titre éponyme), il souffre néanmoins d’une inégalité certaine et d’un manque de profondeur, les sept pistes se succédant telle une suite de singles et de faces B (l’infâme « Françoise », le très kitsch « Leila »). Les idées sont présentes, souvent efficaces, mais mal ajustées dans un même bloc. Un EP (plus qu’un album) très court, pas franchement indispensable. À réserver aux fans uniquement.
Plus issu des courants synthpop que rock à proprement dit, Indochine invente un son et un univers linguistique dont il ne gardera par la suite que vaguement les bases (développer de courtes histoires sous des thèmes souvent sulfureux). Ici, les simulacres rockabilly s’exécutent derrière des arrangements new wave (« Les 7 jours de Pékin »), les structures rock se dépouillent de tout instrument en se fiant aux synthés (« L’opportuniste », « Docteur Love »), le ton sonne assez léger en apparence même si les sujets abordés apparaissent beaucoup plus ambigus à travers une lecture approfondie (« Leila »). Le jeu de guitare de Dominik, le compositeur, est immédiatement identifiable, quoique sans technique bluffante.
Façon originale de se différencier d’une scène rock plus revendicative (Bérurier Noir) ou ouvertement plus noire (Marquis De Sade), Nicola Sirkis laisse transpirer dans ses textes (jusqu’au nom de son groupe) moult références littéraires (Marguerite Duras, Henri Vernes) et historiques, majoritairement axées vers des échappatoires plus colorées malgré un fond finalement peu enjoué. Une marque de fabrique qui évoluera considérablement au fil du temps.
Si L’aventurier avance déjà une petite poignée de hits (quoique surtout son titre éponyme), il souffre néanmoins d’une inégalité certaine et d’un manque de profondeur, les sept pistes se succédant telle une suite de singles et de faces B (l’infâme « Françoise », le très kitsch « Leila »). Les idées sont présentes, souvent efficaces, mais mal ajustées dans un même bloc. Un EP (plus qu’un album) très court, pas franchement indispensable. À réserver aux fans uniquement.
TRACKLIST :
A1 | L'Aventurier | 3:53 | ||
A2 | L'Opportuniste | 2:25 | ||
A3 | Leila | 3:55 | ||
B1 | Docteur Love | 2:31 | ||
B2 | Indochine (Les 7 Jours De Pékin) | 2:23 | ||
B3 | Dizzidence Politik (Pacifik Version) | 4:20 |
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