mercredi 14 janvier 2015

Red Hot Chili Peppers - I'm With You



RED HOT CHILI PEPPERS - I'M WITH YOU
Warner Bros. Records ‎- 9362-49564-6 - Europe - 2011



A combien de reprises les RED HOT CHILI PEPPERS ont-ils trahi leurs fans ? La première fois, ce devait être en 1989, lorsqu’avec "Mother’s Milk" ils ont odieusement délaissé les terres funky de leurs débuts pour incorporer du Metal à leur son et opérer ainsi un abominable virage fusion. L’horreur… Ce fut le premier crachat à la figure de ceux qui, obstinément, les avaient suivis et soutenus pendant cinq longues années. Six ans plus tard, ces enfoirés récidivaient avec "One Hot Minute" et décevaient tous ceux qui attendaient un deuxième "Blood Sugar Sex Magik". Cet épisode honteux est resté gravé dans les mémoires. Et nul n’a oublié l’infâme tournant pop amorcé en 1999 avec ce "Californication" qui résonne encore à l’oreille de beaucoup comme un effroyable couteau planté dans le dos par les plus terribles Judas que l’histoire ait connus. Et les années qui suivirent furent encore pires…

N’en jetez plus. Décidément, les RHCP sont bel et bien le groupe qui aura le plus martyrisé ses fans au cours de ses trente années d’existence… Si seulement ils s’en étaient tenus au bon vieux Funk déglingué de "Freaky Styley" au lieu de se renier de façon aussi méprisable ! Au moins auraient-ils disparu dignement quelque part entre 1985 et 1990. Ils auraient eu la décence de tomber dans l’oubli faute d’avoir su se renouveler mais avec l’infinie fierté de ceux qui, accrochés jusqu’au bout à leur intégrité, sombrent avec honneur et panache. Personne, aujourd’hui, ne se souviendrait d’eux. Et nous aurions ainsi échappé à la succession d’albums misérables et inécoutables que ces piètres musiciens ont eu le culot de jeter à la face du monde au fil des ans. Mais au lieu de ça, ils ont abandonné toute forme de décence et d’amour-propre en piétinant régulièrement leur public innocent.

Quelle lâcheté, quelle infamie… Lever ainsi un doigt arrogant devant ceux qui, finalement, ne leur demandaient qu’une simple et unique chose : ne pas changer, ne pas évoluer… Sortir tous les deux ans le même album, avec les mêmes chansons. Était-ce si compliqué ? Sans compter que les RHCP, ces vilains garçons, ont commis l’irréparable en s’attirant une nouvelle cohorte de fans à chacune de leurs évolutions ! Comme s’ils avaient voulu humilier un peu plus ceux qu’ils abandonnaient en cours de route… A-t-on connu pareil affront dans l’histoire du Rock ? Le groupe n’est pas seul au panthéon nauséabond des traîtres. Souvenez-vous de BOWIE, cette ordure qui violentait son public à chaque nouveau disque… Souvenez-vous des BEATLES, ces abjectes créatures qui ne cessaient de tourmenter leurs admirateurs… Heureusement qu’il existe des bons gars bien rassurants comme ceux d’AC/DC qui, eux, au moins, ont compris que la seule démarche honnête consistait à jouer sans cesse la même musique.

Décidément, les RHCP sont d’ignobles criminels. Et dire que certains leur laissent encore le bénéfice du doute ! Dire que certains apprécient encore leurs albums ! Ceux-là devraient être punis et soumis aux pires châtiments pour oser ainsi, par leur geste fou – acheter et écouter un disque de ce groupe –, faire croire que cette musique-là mérite autre chose que la poubelle la plus obscure. Et il faut les entendre pour le croire : "I’m With You" serait un disque « agréable », « pop » et « ensoleillé » (mais qui veut du soleil, de nos jours, bon sang ?). On pourrait selon eux y entendre quelques petites douceurs entraînantes et mélancoliques sans prétention, à la façon de cet "Annie Wants A Baby" où affleurent des guitares limpides, ou de ce "Monarchy Of Roses" rehaussé par des chœurs et une basse aux accents disco. Ils vous parlent du rythme trépidant de "Factory Of Faith" ou de l’ambiance triste et poignante de "Did I Let You Know" sans comprendre l’outrage dont ils se rendent ainsi coupables.

Pire que tout, non contents d’avoir osé apprécier le disque à sa sortie, ils affirment tout de go, sans plus de précautions – sans s’apercevoir que ce n’est qu’une pièce de plus à verser à leur dossier déjà épais – que cet horrible "I’m With You" se bonifie avec le temps ! Que cet album, symbole de toutes les trahisons et de tous les renoncements, tient la distance au lieu de s’effacer des mémoires comme il le devrait pourtant ! Mais qui les croira ? Qui accordera le moindre crédit à des élucubrations qui ne peuvent être issues que du cerveau le plus dérangé, le plus rétif à ce qui fait l’essence de l’art. Car qu’est-ce que l’art, si ce n’est la répétition, le clonage, la reproduction à l’identique de ce qui existe déjà ? Le changement est le mal. L’évolution, c’est la damnation. L’homme n’acquiert sa dignité qu’en refusant toute transformation ou renouvellement, mêmes infimes. Le salut, nous le savons tous, est dans la rigidité. L'immobilisme est une vertu. Tout ce qui bouge doit mourir. (Metal Nightfall).







TRACKLIST:

A1.      Monarchy Of Roses          
A2.      Factory Of Faith
A3.      Brendan's Death Song

B1.      Ethiopia
B2.      Annie Wants A Baby
B3.      Look Around           
B4.      The Adventures Of Rain Dance Maggie 
         
C1.      Did I Let You Know
C2.      Goodbye Hooray
C3.      Happiness Loves Company
C4.      Police Station

D1.      Even You Brutus?
D2.      Meet Me At The Corner
D3.      Dance, Dance, Dance







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