jeudi 22 janvier 2015

INXS - INXS





INXS - INXS (1980)
Mercury ‎- 838 925-1 - (Netherlands)


Cette jolie peinture naïve représente pour le pékin moyen européen - vous et moi – l’idée que l’on se fait des vacances. Pour un ‘’aussie’’ – traduisez habitant du paradis –, ce n’est que l’image banale du quotidien. Ainsi Bondi beach ou Deewhy beach ne seraient que les endroits ou viennent les kangourous du coin une fois leur journée de travail terminée vers 15.30. Ils y vaquent, nagent, surfent, rescuent – traduisez pratique le rescuing – et font ça tous les jours de leurs vies, tout ça torse poil z’avez vu ? La première idée qui vient à l’esprit de l’homme éclairé normal est donc : qu’est-ce que je fous là, à me les peler pendant que d’autres s’éclatent à mater des culs du haut de leur vague ? Je me pose encore la question …

Quand Andy Fariss, Gary Beers et Michael Hutchence du groupe DOLPHIN DOCTOR joignent leurs forces en cette année 1977 avec le groupe GUINESS du grand frère Tim Fariss où l’on trouve le génial Kirk Pengilly, une alchimie inhabituelle ne tarde pas à s’installer, celles que l’on ne retrouve que parmi les grands combos de notre monde. Le petit frère Jon est inclut dans cette nouvelle entité sobrement intitulée FARISS BROTHER. Les grands frères de MIDNIGHT OIL, par le biais de leur manager et en les prenant régulièrement en première partie vont leur permettre de rapido tirer les marrons du feu, c’est d’ailleurs un roadie des OIL qui propose le nom INXS auquel tout ce petit monde va adhérer.

C’est dans ces conditions très favorables que le groupe se voit allouer un budget de 10 000 dollars par Deluxe Rec – entourage d’AC/DC tout ceci est bien familial- pour enregistrer ce digne premier album. On met souvent du temps pour trouver une identité, mais le groupe de Sydney a déjà la vibe, j’en veux pour preuve leur premier single « Just keep walking » les rythmiques ampoulées de Tim et Kirk, l’arrogance naturelle et sexy de Michael, on est déjà dans le dur du sujet. C’est excellent. Le refrain scandé est un véritable rouleau compresseur qui ne quittera plus jamais votre caboche une fois installé. C’est l’aube de la reconnaissance, le talent est là, indéniable.

« On a bus » introduit cette première œuvre. C’est frais et présente des éléments divers de New Wave, forme musicale dont le groupe sera à ces débuts un des hérauts principaux, dans le même trip « Newsreel babies » est très réussie. S’ensuit un « Doctor » drivé par le Saxophone de Pengilly, qui louche plus du coté d’un Ska influencé par les dingos de MADNESS et que nous retrouverons plus loin sur « Jumping » et « Body language ». J’aime assez « In vain »… Il faut dire que voila un disque que je n’écoute que très rarement, je le redécouvre totalement. Certains titres sont en deçà tels « Learn to smile » ou « Wishy washy », mais c’est le lot commun des œuvres de jeunesse, on tâtonne. Mais avec « Roller skating » on dispose d’un titre pré succès qui laisse deviner les compositions futures qui mettront le monde à genoux, cela reste maladroit, mais les ingrédients sont présents.

Tout ça pour dire que c’est un début prometteur, avec un vrai classique qui plus est : ce « Just keep walking » jubilatoire. On a tout pour faire un groupe légendaire ! Vive l’Australie !
(Erwin).



TRACKLIST:


1. On a Bus 
2. Doctor       
3. Just Keep Walking        
4. Learn to Smile
5. Jumping   

6. In Vain     
7. Roller Skating     
8. Body Language 
9. Newsreel Babies
10.Wishy Washy







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