lundi 24 juin 2013

AC/DC - Let There Be Rock



AC/DC - LET THERE BE ROCK (1977)
Simply Vinyl - Reissue SVLP324 -180 Gr

Let There Be Rock ... ou comment avec ces 4 mots 5 Australiens amoureux de blues et de rock'n roll basique et bruyant remettent sur pied le hard rock avec une énergie sans pareille (les doigts dans la prise). Et ce alors que les groupes de la première génération (LED ZEPPELIN, DEEP PURPLE ...) sont déjà en perte de vitesse en cette année 1977 marquée par l'apogée du punk. Un mouvement punk qui voulait rompre avec le rock et le hard rock, mais qui commence d'ailleurs à se faire ronger par ses propres oripeaux et à se noyer dans ses contradictions. Un genre qui prétendait détenir à lui tout seul les clefs de ce que signifiait rock'n roll. Il faut noter d'ailleurs qu'à l'époque, AC/DC était avec MOTORHEAD l'un des rares groupes à plaire à la fois au public hard rock et punk.

Avec Let There Be Rock, AC/DC prend la défense du rock'n roll : la musique, rien que la musique. Il n'y a plus de metal, plus de punk : rien que le rock, encore le rock, toujours le rock. On revient à l'essentiel, à la base de cette musique qui a fait vibrer tant de génération depuis des pionniers comme Chuck Berry ou Little Richards. Une philosophie clairement scandée par un Bon Scott religieusement installé sur sa chaire, comme l'illustre le clip de la chanson phare. Quant à l'album, c'est carrément l'un des meilleurs d'AC/DC mais je ne suis pas objectif car pour moi, les album des Australiens avec Bon Scott sont tous essentiels. Je dirais que Let There Be Rock est sans doute le plus direct du combo, celui qui va "droit au but", sans chercher midi à 14H, et loin des géniaux Highway To Hell ou même Powerage qui sont un peu plus travaillés. 8 titres qui sentent les dessous de bras, et qui parcourent le style et les influences du groupe. Une pochette magnifique et inoubliable.

Après avoir sorti 3 albums en Australie (High Voltage et T.N.T. en 1974, Dirty Deeds Done Dirt Cheap en 1975) ainsi que 2 alter ego européens en 1976 (les versions européennes de High Voltage et Dirty Deeds Done Dirt Cheap) qui ne sont en fait que 2 compilations à peu près chronologiques des 3 albums australiens, Let There Be Rock démarre l'offensive d'un groupe qui commence réellement sa conquête du monde. Pour beaucoup le vrai démarrage du succès mondial d'Angus et ses compagnons.

Je pense ne pas avoir besoin de revenir sur les titres de bravoure devenus des classiques du hard rock comme "Problem Child", "Hell Ain't A Bad Place To Be" et surtout "Let There Be Rock" (ce riff ! et ce solo terrible du guitariste en culottes courtes) et l'efficace "Whole Lotta Rosie". Il ne faudrait pas sous-estimer non plus le très rythmé "Dog Eat Dog" où la trilette Phil Rudd/Mark Evans/Malcom Young construisent une charpente solide permettant à Angus et Bon d'y inclure leurs parties efficaces. Je ne parle pas des "Go Down", du carré "Bad Boy Boogie" ou du plus rock "Overdose" qui enchaînent des riffs redoutables, immédiats, inutile d'essayer de ne pas taper du pied.

Let There Be Rock est un disques des plus recommandables pour s'initier à AC/DC, un disque incontournable qui a jaloné l'histoire d'un des plus grands groupes de hard rock de tous les temps. Voire de la rock music tout court. C'est aussi le début du réel impact musical et commercial pour le groupe. Un succès que le bassiste Mark Evans ne saura gérer, il sera remplacé par le premier non Australien du gang, Cliff Williams pour la suite. Indispensable.
(Powersylv - MetalNightfall).



TRACKLIST:


01Go Down5:31
02Dog Eat Dog3:34
03Let There Be Rock8:34
04Bad Boy Boogie4:27
05Problem Child5:25
06Overdose6:08
07Hell Ain't A Bad Place To Be4:13
08Whole Lotta Rosie5:24







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