PINK FLOYD - THE WALL (1979)
The Wall , sortit le 30
Novembre 1979 est à l'image de la mégalomanie de Roger Waters, son projet le
plus ambitieux , écrit en quasi-complète autarcie, la contribution des autres
du groupes fut nul hormis David Gilmour qui co-écrit quelques très bon titre de
ce double album telle que "Confortably Numb" ou "Hey you".
Pour restituer vite fait les grandes lignes, The Wall est un concept album
montrant l'éloignement de la star à son public (cf: Roger Waters lui même) et
qui se protège par l'édification d'un mur , c'est également chaque déceptions
ou contrariété vécu symbolisé par une pierre qui servira à édifier un mur qui
nous protégera de la cruelle réalité.
Sans rentrer dans les
détails , Waters traite ici des séquelles laissés sur la vie d'un enfant marqué
par le décès d'un père mort au combat, l'abrutissement des enfants par les
professeurs à l'école , la protection étouffante maternelle , le pouvoir
destructeur d'une femme sur un homme , la mégalomanie , le fascisme ,...ouais ,
cet album est en fait un condensé de tout les maux du 20 ème siècle , et c'est
quelque part une souffrance de se reprendre en pleine figure tout ce que Waters
a voulu dénoncer dans cet album!
J'arrêterai ici mon analyse
"sociologique" de The Wall, pour parler de la musique, sauf que ça
m'est impossible, on ne peut pas parler ici de la musique en occultant le sens
fort de chaque titre. Tout comme un track-by track ici ne fonctionnera pas. Je
ne peux faire que tout simplement part de mon ressentie et de mon impression
face à cet album monumentale.
Cet album est celui du Floyd
ou Waters met le plus à contribution son chant torturé , voir dépressif , ce
qui colle parfaitement à la tonalité triste de l'album. Le tandem
Waters-Gilmour fonctionne toujours aussi bien, les 2 se partagent le chant en
se complétant à merveille, comme le ying et le yang. Je dirais que Gilmour est
le calme, la force tranquille, la paix, la sérénitude (cf: Mother,The thin
ice...) , Waters est la tempête , le feu , la dépression, la folie (In the
Flesh, Another brick in The Wall part 3, the trial...) . Cela dit, ça reste un
schéma pas toujours vérifié.
Musicalement , Gilmour se
porte toujours à merveille , même si la quasi-intégralité des titres est signé
Waters , je suis sur que David Gilmour n'était pas loin pour les réarrangements
à sa sauce, sa guitare est toujours génial, je pense au solo de Young Lust, les
guitares acoustiques de Mother, Hey You , les guitares de In the Flesh. Même si
à ce stade de Pink Floyd, Waters utilise les autres musiciens comme des pions malléables,
je suis sûr que cet album n'aurait pas fonctionné sans Gilmour.
Richard Wright qui est aussi
un bon arrangeur doublé d'un claviériste de renom n'aura rien à dire sur cet album,
en effet dans le collimateur de Waters , il se fera virer après la tournée.
Wright est presque mit de côté sur cet album, cela ainsi enlevant le son
psychédélique des premiers Pink Floyd. Cela dit l'orgue Hammond fonctionne
toujours aussi bien sur un titre comme In the Flesh ou les pianos de The Thin
Ice. Michael Kamen , le chef d'orchestre qui bossera quelques années plus tard
avec Metallica sur Nothing else matters et le live symphonique est présent sur
The Wall pour superviser au côté de Waters la dimension symphonique de l'album.
On ressent cela en écoutant Comfortably Numb et The Trial qui sonne au choix
comme un opéra-rock ou une comédie musicale.
Cet album est tellement
puissant, on peut autant toucher le fond avec "Hey You" ,
"Goodbye Blue sky" ,"Don' leave me now" qu'entrevoir la
lumière "Comfortably Numb" "mother" , et des fois les 2
sensations dans la même chanson "Comfortably Numb" pour son intensité
sans égal ainsi que le solo transcendant de Gilmour.
The Trial, le titre de fin
du disque conclut en apothéose la mégalomanie dévorante de Roger Waters, pour
moi le meilleur exemple de l'introduction du classique dans le monde du rock ,
un titre déjanté bon enfant comme toute comédie musicale qui finit de manière
inquiétante avec la voix du juge ordonnant l'abolition du mur "tear down
The Wall!!"
Je vais commencer à manquer
de mot pour décrire cet album qui me dépasse tout simplement en vérité. Il est indomptable,
je sais déjà que je pourrais l'écouter jusqu'à la fin de mes jours, jusqu'à la
fin des temps sans m'en lasser. Il est également vivement conseillé de
visionner le film d'Alan Parker pour comprendre les nombreuses facettes de cet
album bourré de sens métaphoriques et tout le monde sait que l'image aide à
comprendre les mots et les sens cachés "littéraires".
Pink Floyd signe ici donc
son oeuvre la plus ambitieuse, telle une encyclopédie, je me rend compte qu'on
a toujours quelque chose à apprendre concernant ce disque , comme un bon film
dont on aurait pas saisi tout le sens en un seul visionnage.
Cet album est le point
culminant de la carrière du Floyd , la tournée suivante magistrale, la
scénographie marquera encore un peu plus l'histoire du rock de son emprunte. Malheureusement,
s'en suivra le déclin du groupe, le départ de Roger Waters en 1985, le procès
pour le nom et le droit des chansons du groupe , tout cela signera la fin du
groupe que Gilmour seul n'arrivera pas à supporter sur ses épaules. Sans Waters
l'équilibre est rompu la qualité et la magie s'estompant peu à peu des futurs
productions de Pink Floyd, cela dit on retiendra plutôt leur contribution
non-imputable au monde du rock du 20ème siècle. (Leatherface).
TRACKLIST :
A1 In The Flesh?
A2 The Thin Ice
A3 Another Brick In The Wall (Part 1)
A4 The Happiest Days Of Our Lives
A5 Another Brick In The Wall (Part 2)
A6 Mother
B1 Goodbye Blue Sky
B2 Empty Spaces
B3 Young Lust
B4 One Of My Turns
B5 Don't Leave Me Now
B6 Another Brick In The Wall Part 3
B7 Goodbye Cruel World
C1 Hey You
C2 Is There Anybody Out There?
C3 Nobody Home
C4 Vera
C5 Bring The Boys Back Home
C6 Comfortably Numb
D1 The Show Must Go On
D2 In The Flesh
D3 Run Like Hell
D4 Waiting For The Worms
D5 Stop
D6 The Trial
D7 Outside The Wall
D7 Outside The Wall
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire