NOIR DESIR - 666.667 CLUB (1995)
Après une tournée éprouvante, Noir Désir se retrouve à nouveau dans une passe délicate. Les cordes vocales de Cantat surmenées, le bassiste Vidalenc exténué, l’avenir du groupe s’assombrit. Mais Noir Désir sait tirer profit de ses obstacles. Le nouveau bassiste Jean Paul Roy s’affirme dans le groupe par sa solidité et équilibre davantage la formation. Quant à Cantat, devenu aphone, il est opéré avant de suivre une rééducation qui mènera le chanteur à bouleverser sa technique vocale. La finesse de la voix et l’acuité des textes prennent le pas sur les vociférations omniprésentes de Tostaky. Au final, Noir Désir toujours sous la houlette de Ted Niceley, gagne en sérénité. Une quiétude affichée par le ciel bleu de la pochette toutefois contrastée par un nuage à l’apparence hexagonale. Car 666.667 Club met en lumière le caractère occidentaliste de la France et ses dérives inhérentes. 666.667 Club s’ouvre sur un titre instrumental agrémenté d’incantations vocales. Avec la première apparition du saxophoniste de jazz Akosh S., le titre introduit un nouveau visage du groupe. Un Noir Désir décomplexé des clichés rock et ouvert sur d’autres cultures. Suivent des morceaux politisés comme jamais. Ils dénoncent le Front National («Un jour en France»), ou la sur-consommation empêchant une réelle liberté individuelle («Fin de siècle»). Sur une musique funky, ils offrent une version du proverbe contemporain : le temps c’est de l’argent («L’homme pressé»), prophétisant ainsi la descente aux enfers de leur patron J2M. Complété par la référence au sous-commandant Marcos («A ton étoile»), ces titres confèrent à Noir Désir l’étiquette de groupe engagé qui ne les quittera plus. Et le public suit, séduit par ces pamphlets et des mélodies attrayantes qui feront de666.667 Club l’album des tubes et de la reconnaissance. Ils gagnent deux victoires de la musique : meilleur groupe et meilleur chanson avec «L’homme pressé» . Si le rock domine 666.667 Club («Comme elle vient», «Prayer for a wanker»), comme à son habitude, Noir Désir alternent chansons énergiques et chansons lentes. Des envoûtants«Lazy» et «Septembre, en attendant», aux joyaux lyriques«Ernestine» et «A la longue», Noir Désir dévoile toute sa sensibilité. Pour clôturer ce monument du rock français, une chanson caché rend hommage au leader du Gun Club, Jeffrey Lee Pierce, décédé pendant l’enregistrement de l’album. Les cordes convalescentes de Cantat s’appuient sur les cordes incandescentes de Teyssot-Gay pour un blues acoustique torturé à l’image de celui qui inspira la trajectoire de Noir Désir.
Après une tournée éprouvante, Noir Désir se retrouve à nouveau dans une passe délicate. Les cordes vocales de Cantat surmenées, le bassiste Vidalenc exténué, l’avenir du groupe s’assombrit. Mais Noir Désir sait tirer profit de ses obstacles. Le nouveau bassiste Jean Paul Roy s’affirme dans le groupe par sa solidité et équilibre davantage la formation. Quant à Cantat, devenu aphone, il est opéré avant de suivre une rééducation qui mènera le chanteur à bouleverser sa technique vocale. La finesse de la voix et l’acuité des textes prennent le pas sur les vociférations omniprésentes de Tostaky. Au final, Noir Désir toujours sous la houlette de Ted Niceley, gagne en sérénité. Une quiétude affichée par le ciel bleu de la pochette toutefois contrastée par un nuage à l’apparence hexagonale. Car 666.667 Club met en lumière le caractère occidentaliste de la France et ses dérives inhérentes. 666.667 Club s’ouvre sur un titre instrumental agrémenté d’incantations vocales. Avec la première apparition du saxophoniste de jazz Akosh S., le titre introduit un nouveau visage du groupe. Un Noir Désir décomplexé des clichés rock et ouvert sur d’autres cultures. Suivent des morceaux politisés comme jamais. Ils dénoncent le Front National («Un jour en France»), ou la sur-consommation empêchant une réelle liberté individuelle («Fin de siècle»). Sur une musique funky, ils offrent une version du proverbe contemporain : le temps c’est de l’argent («L’homme pressé»), prophétisant ainsi la descente aux enfers de leur patron J2M. Complété par la référence au sous-commandant Marcos («A ton étoile»), ces titres confèrent à Noir Désir l’étiquette de groupe engagé qui ne les quittera plus. Et le public suit, séduit par ces pamphlets et des mélodies attrayantes qui feront de666.667 Club l’album des tubes et de la reconnaissance. Ils gagnent deux victoires de la musique : meilleur groupe et meilleur chanson avec «L’homme pressé» . Si le rock domine 666.667 Club («Comme elle vient», «Prayer for a wanker»), comme à son habitude, Noir Désir alternent chansons énergiques et chansons lentes. Des envoûtants«Lazy» et «Septembre, en attendant», aux joyaux lyriques«Ernestine» et «A la longue», Noir Désir dévoile toute sa sensibilité. Pour clôturer ce monument du rock français, une chanson caché rend hommage au leader du Gun Club, Jeffrey Lee Pierce, décédé pendant l’enregistrement de l’album. Les cordes convalescentes de Cantat s’appuient sur les cordes incandescentes de Teyssot-Gay pour un blues acoustique torturé à l’image de celui qui inspira la trajectoire de Noir Désir.
TRACKLIST :
A1 | 666.667 Club | |||
A2 | Fin De Siècle | |||
A3 | Un Jour En France | |||
B1 | À Ton Étoile | |||
B2 | Ernestine | |||
B3 | Comme Elle Vient | |||
C1 | Prayer For A Wanker | |||
C2 | Les Persiennes | |||
C3 | L'Homme Pressé | |||
D1 | Lazy | |||
D2 | À La Longue | |||
D3 | Septembre, En Attendant |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire