U2 - THE UNFORGETTABLE FIRE (1984)
Après une adolescence agitée, qu’allait donc devenir notre boy Irlandais ? Se dirigerait-il vers un parcours d’homme engagé ? Ou chaussera-t-il des pantoufles pour une vie bien rangée ? Puisque les premiers titres des albums du groupe ont jusqu’ici eu pour caractéristique d’éclairer l’orientation de chaque œuvre, les fans qui avaient fait de « Sunday Bloody Sunday » leur hymne s’attendaient à une nouvelle ouverture tonitruante. Quelle ne fut pas leur surprise (je n’ai pas dit déception !) à l’écoute d’un « A Sort of Homecoming » multipliant les couches d’arrangements, de chœurs, sur fond d’une batterie en retrait et au son légèrement étouffé.
Pour comprendre ce que sera la première expression d’un U2 adulte, il faut au préalable se tourner vers le mentor qui leur aura fait partager son expérience. Ce mentor se nomme alors Brian Eno, musicien, arrangeur et producteur, mais surtout dépositaire d’un son particulier : l’ambiant. L’histoire nous apprend qu’à l’époque deux visions s’opposaient autour de U2 : la première portée par la voix du groupe désireux d’expérimenter de nouvelles contrées artistiques, la seconde émise par leur directeur de label Chris Blackwell (Island Records) plus intéressé par le développement financier qu’artistique (étonnant non ?!) et craignant l’impact d’Eno sur ses protégés. C’est finalement le groupe qui aura le dernier mot : il est moins facile de négocier avec des adultes !
Sans enfiler de pantoufles, U2 allait donc s’assagir et s’enrichir, rendant leur son plus doux, proposant des compositions aux développements plus alambiqués. Le son de batterie de Larry allait s’en voir transformé, la basse d’Adam arrondie, la guitare de The Edge placée un peu plus en retrait mais délivrant la même signature musicale, et la voix de Bono désormais parfaitement maîtrisée. Mais, car il y a malheureusement un mais, l’ensemble manque cruellement de fougue et de folie. « A Sort of Homecoming », « The Unforgettable Fire » et « Indian Summer Sky » manquent clairement d’explosivité tout en proposant des expérimentations intéressantes. Ainsi le morceau éponyme emprunte quelques éléments au progressif le temps d’un break intéressant, mais trop court…
Au final, on ne retrouve la véritable énergie des Irlandais que sur trois titres : les excellents « Pride (In The Name Of Love) » et « Wire » qui offrent les 8 seules minutes ou le groupe parvient à retrouver une flamme qu’on aurait pu croire perdue, et l’instant de grâce « Bad » dont la progression nous procure une sensation d’élévation pour déboucher sur une apogée douce et brutale, telle la drogue dont elle a fait son sujet.
Pour comprendre ce que sera la première expression d’un U2 adulte, il faut au préalable se tourner vers le mentor qui leur aura fait partager son expérience. Ce mentor se nomme alors Brian Eno, musicien, arrangeur et producteur, mais surtout dépositaire d’un son particulier : l’ambiant. L’histoire nous apprend qu’à l’époque deux visions s’opposaient autour de U2 : la première portée par la voix du groupe désireux d’expérimenter de nouvelles contrées artistiques, la seconde émise par leur directeur de label Chris Blackwell (Island Records) plus intéressé par le développement financier qu’artistique (étonnant non ?!) et craignant l’impact d’Eno sur ses protégés. C’est finalement le groupe qui aura le dernier mot : il est moins facile de négocier avec des adultes !
Sans enfiler de pantoufles, U2 allait donc s’assagir et s’enrichir, rendant leur son plus doux, proposant des compositions aux développements plus alambiqués. Le son de batterie de Larry allait s’en voir transformé, la basse d’Adam arrondie, la guitare de The Edge placée un peu plus en retrait mais délivrant la même signature musicale, et la voix de Bono désormais parfaitement maîtrisée. Mais, car il y a malheureusement un mais, l’ensemble manque cruellement de fougue et de folie. « A Sort of Homecoming », « The Unforgettable Fire » et « Indian Summer Sky » manquent clairement d’explosivité tout en proposant des expérimentations intéressantes. Ainsi le morceau éponyme emprunte quelques éléments au progressif le temps d’un break intéressant, mais trop court…
Au final, on ne retrouve la véritable énergie des Irlandais que sur trois titres : les excellents « Pride (In The Name Of Love) » et « Wire » qui offrent les 8 seules minutes ou le groupe parvient à retrouver une flamme qu’on aurait pu croire perdue, et l’instant de grâce « Bad » dont la progression nous procure une sensation d’élévation pour déboucher sur une apogée douce et brutale, telle la drogue dont elle a fait son sujet.
TRACKLIST :
A1 | A Sort Of Homecoming | 5:29 | ||
A2 | Pride (In The Name Of Love) | 3:50 | ||
A3 | Wire | 4:19 | ||
A4 | The Unforgettable Fire | 4:55 | ||
A5 | Promenade | 2:34 | ||
B1 | 4th Of July | 2:14 | ||
B2 | Bad | 6:08 | ||
B3 | Indian Summery Sky | 4:19 | ||
B4 | Elvis Presley And America | 6:23 | ||
B5 | MLK | 2:34 |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire