PETER GABRIEL - PLAYS LIVE
Premier live après quatre
albums mythiques, ce qu'il fallait pour compléter à merveille cette première
époque, même s'il ne faut pas oublier Birdy. Il paraît que l’on en dit beaucoup
de mal (du live hein, pas de la première époque, ni de Birdy) parce que Peter
GABRIEL a fait pas mal de retouches en studio. Comme le dit très bien le
webmestre d'EOAIAO -site de référence sur Genesis en France-, c’est ce que tout
le monde fait, mais Peter a en plus le bon ton de l’avouer, et de l’assumer.
Plays Live est tiré de la
tournée 82-83, suivant donc le quatrième album, le plus "noir" du
chanteur à l’époque. Comment des chansons telles que "The Family and the
Fishing Net" ou "The Rhythm of the Heat", ou même
"Intruder" du III peuvent-elles rendre face au public ? La réponse
est simple, il suffit de fermer les yeux et d’écouter…
...Non allez je déconne, si
je suis là, c'est bien pour en parler. En réalité, bien que Peter ait triché
comme on le sait, seuls Larry Fast et de temps en temps lui-même contribuent
aux synthétiseurs, on peut ainsi dire que la teneur en électronique est moins
forte que sur les albums. Le chanteur a choisi de jouer ses chansons de manière
plus "naturelle", avec beaucoup moins de bidouillages. Sachant que
c’est un critère qui fait une grande partie de son travail studio, c’est tout à
fait louable. Il n'a pas touché aux structures en revanche.
Guitare, basse, claviers,
batterie, tous les instruments sont au même point. Une toute petite équipe,
mais avec Larry Fast d’un côté, Jerry Marotta et Tony Levin de l’autre, on peut
le dire, le groupe de Peter n’est composé que de tueurs. N'oublions pas David
Rhodes, qui s'il s'est surtout illustré par sa présence (plutôt que par des
solos) sur les albums, va présenter par son jeu une forme simplifiée de ce qu'ont
pu offrir des gens comme Robert Fripp, ou encore Steve Hunter si l'on pense à
l'arpège de "Solsbury Hill".
Les chansons maintenant.
Ainsi qu'il l'a été dit plus haut, on prend par exemple "I Don’t
Remember", "The Family and the Fishing Net", "Not One of
Us" et autres, et on les découvre sous un tout nouveau jour. On peut dire
que ces versions sont souvent à égalité, sinon meilleures que les versions
studios. "No Self-Control" perd toute sa folie et devient une chanson
au tempo pépère, mais n'en est pas réjouissante pour autant. Toujours dans les
curiosités, citons l’inédit "I Go Swimming" publié uniquement en
single, qui sonne un peu comme un twist très joyeux et entraînant. Il était
prétexte pour Peter, tout comme "Lay Your Hands on Me" qui n'est lui par
contre pas présent sur ce live, un prétexte à un "bain de mains",
comme le montre l'une des photos du live. Pour le reste, on a quelques superbes
versions des tubes, notamment "Solsbury Hill", plus typée eighties et
absolument magnifique : quelle bonne idée que d’avoir ainsi rajouté la batterie
et ces nappes de claviers ! Et "Shock the Monkey", jouée dans une
version fiévreuse de sept minutes... Cette interprétation de "I Have the
Touch" est nettement préférable à l'originale, très conviviale, avec là aussi
un très bel emploi des percussions et batterie. Mais le mieux reste l’avant-fin
: "On the Air" et "Humdrum" mieux qu’en studio, surtout à
la fin pour le deuxième où les nappes prennent encore plus d'ampleur que
l'orchestre.
Il ne manque que deux choses
à ce concert : l’image et "Wallflower", qui a pourtant parfois été
jouée. Notons qu’il existe une version "Highlights" de ce disque,
mais en simple vinyle et CD, avec donc un choix plus restreint de chansons. Non
vraiment, ce live est fait pour être savouré en entier. (MARCO STIVELL - Forces Parallèles).
TRACKLIST:
A1 The Rhythm Of The Heat
A2 I Have The Touch
A3 Not One Of Us
A4 Family Snapshot
B1 D.I.Y.
B2 The Family And The Fishing Net
B3 Intruder
B4 I Go Swimming
C1 San Jacinto
C2 Solsbury Hill
C3 No Self Control
C4 I Don't Remember
D1 Shock The Monkey
D2 Humdrum
D3 On The Air
D4 Biko
D4 Biko
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