lundi 23 décembre 2013

Billy Idol - Whiplash Smile



BILLY IDOL - WISHPLASH SMILE (1986)
Chrysalis - CDL 1514 - (UK)
Pour Billy Idol, c’est le moment de surfer sur la vague du succès de « Rebel yell ». La pochette de l’album ne laisse planer aucun doute, Billy et Steve ont choisi la voie de la continuité en cette année 86. A l’époque c’était la classe !

L’agressif titre qui ouvre les hostilités du skeud « World’s forgotten boy » fait la part belle aux interventions si caractéristiques de Steve Stevens. C’est calibré, carré, sans réelles surprises mais toujours aussi efficace. Excellent refrain à signaler. Assurément le morceau de bravoure de l’album.

L’intro à la Vangelis et la boîte à rythme perturbent quelque peu le morceau suivant « To be a lover », les chœurs féminins lorgnent vers une pop plus teintée de dance. C’est pourtant le hit single de l’album, dans une veine qui me convaincra moins que ses prédécesseurs – je ne suis pas le seul ! -.

Une nouvelle porte s’ouvre avec « Sweet sixteen » au doucereux ton de l’adolescence, les licks habituels de Stevens sont soutenus pour l’occasion par une guitare folk cristalline. La mélodie est imparable, les étonnantes réminiscences lorgnent vers un rock californien proche de Chris Isaak, une ambiance feutrée, carrément smooth. On retrouvera d’ailleurs plus loin une caractéristique guitare shadow sur « All summer single ».

Les rythmiques de « Man for all season » et de « Fatal charm » sont bien rentre-dedans, comme il convient à des personnages aussi « cartoonisés » que Steve et Billy, le premier se taille la part du lion et intègre de plus en plus d’éléments à son jeu original, fluidité et inventivité étant les maîtres mots de son style incomparable –comme ce petit soli acoustique de folie sur « Man for all season »-.

Il y a indéniablement une baisse globale dans le niveau des compositions mais elles remplacent cette lacune par une plus grande diversité, et une volonté délibérée de créer des atmosphères différentes. Alors bien entendu, le défaut de la cuirasse pour des oreilles du 21eme siècle, c’est ce son si emblématique des 80’s. Il faudra sans doute attendre encore un peu pour le voir regagner les lettres de noblesse qu’il mérite…. Dieu que ces années 80 ont du mal à se débarrasser d’une réputation « superficielle » qui leur colle à la peau. Billy Idol est l’archétype, le symbole de ces années.

La guitare reprend du service actif sur « Dont need a gun », compo efficace et synthétisant à merveille tous les aspects de la musique créée par Idol et Stevens.

Des moments plus faiblards émaillent cependant ce skeud, « Beyond belief » ou « All summer single » ne me parlent en aucune manière.

Malgré le succès du single « To be a lover » au Billboard, cet album ne tient pas la route face à son prédécesseur. Il annonce malheureusement la pente descendante qui s’ouvre devant Billy, malgré un talent certain. Celui-ci ne va d’ailleurs pas se priver d’une descente aux enfers de la drogue dans les années qui vont suivre, descente dont il ne sortira que par miracle.

L’album qui amorce le déclin de Billy Idol. (Erwin).


TRACKLIST:


A1Worlds Forgotten Boy5:40
A2To Be A Lover3:51
A3Soul Standing By4:35
A4Sweet Sixteen4:14
A5Man For All Seasons4:38
B1Don't Need A Gun6:15
B2Beyond Belief4:00
B3Fatal Charm3:51
B4All Summer Single4:33
B5One Night, One Chance3:52







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