QUEEN - II (1974)
Des rêves plein la tête, après un premier album accueilli tièdement mais une réputation scénique grandissante, le quatuor anglais aux inspirations décadentes Queen continue sa marche en avant. La bande à Farrokh Bulsara - qui se fait depuis longtemps déjà appelerFreddie Mercury - retourne au plus vite aux Studios Trident de Londres, toujours sous la houlette de Roy Thomas Baker producteur dont la côte grimpe en flèche en Angleterre, autant pour son travail aux cotés de Free ou Nazareth que pour sa capacité à organiser des orgies sans pareil dans sa propriété. Le second album de la Reine est publié en mars 1974 – toujours chez l’ogre EMI - et fait bien plus de bruit que son prédécesseur, se plaçant à la 5ème place des charts du pays. Toutefois le rayonnement du quatuor hard rock se fait encore discret dans les autres pays, qui seront conquis par les imparables tubes à venir. Pourtant, à y regarder de plus près ce second effort est à mon sens le plus riche, puissant et magistral des opus de la formation.
Coincé entre ombre et lumière, entre blanc et noir, l’opus se divise en deux parties distinctes. La première, à mettre au crédit de Brian May, fait la part belle aux mélodies et aux refrains marquants. Dès « Procession » le guitar hero impose le son si particulier de sa Red Special. Mercury multiplie les pistes de voix, s’inspire de ses récentes idoles musicales, des Moody Blues à Robert Plant, en passant évidement pas les Beatles (« Father to Soon »). Particulièrement calme et jonché de passage acoustique (la ballade «Some Day One Day ») qui feront l’une des particularités du combo, cette entame de disque n’est qu’une accalmie avant la tempête de riffs heavy metal concoctés par Freddie Mercury sur la face B. En effet, une fois le hard rock binaire (mais pas chiant pour un sou) de et chanté parRoger Taylor passé, c’est un véritable orage de guitares qui s’abat sur l’auditoire : « Ogre Battle » ou « The March of The Black Queen » s’impose comme des masterpiece, vulgarisant le travail des maîtres du progressif, tordant les règles, étirant les codes. Quelque chose de décadent, de bien trop travaillé pour du heavy metal mais trop lourd pour être classé dans les musiques post-hippies américaines, avec mellotron et violons à tous les étages. Le piano de Mercury accompagne ici des chants angéliques (« Nevermore ») ou soutient un rythme de métaux lourds (« The March Of The Black Queen », « Seven Seas of Rye », unique single de l’album) tout au long de l’opus et apporte un peu de majesté aux titres protéiformes de Queen. Ces derniers se permettent même une folie nommée « Funny How Love Is » ritournelle enjouée tranchant radicalement avec l’ambiance belliqueuse et onirique qui régnait jusque là.
Sans réelles fausses notes, l’opus se révèle d’une richesse incroyable et se distingue des trésors de trouvailles à chaque écoute. Peut être regretterons-nous simplement la timidité d’implication de John Deacon, lui si essentiel à la suite d’histoire. Le combo jouera ses premiers concerts hors Albion lors de la tournée qui suivra et aura même la possibilité de faire une incursion d’importance sur le marché Américain en se voyant proposer la première partie de la tournée US de Mott The Hoople (qui ? diront les moins informés), opportunité avortée pour cause de vilaine hépatite contractée par Brian May. Ce ne sera que partie remise, car rien ni personne n’empêchera le sacre attendu de la Reine, unanimement considéré comme le meilleur groupe live de tous les temps. Quant-à ceQueen II il fut l’album de chevet de milliers d’adolescents transis d’admiration pour le combo, jeunes mélomanes comptant quelques futurs musiciens tels que Billy Corgan ou Axl Rose, qui ont tous deux déclaré leur amour inconditionnel pour ce disque.
Coincé entre ombre et lumière, entre blanc et noir, l’opus se divise en deux parties distinctes. La première, à mettre au crédit de Brian May, fait la part belle aux mélodies et aux refrains marquants. Dès « Procession » le guitar hero impose le son si particulier de sa Red Special. Mercury multiplie les pistes de voix, s’inspire de ses récentes idoles musicales, des Moody Blues à Robert Plant, en passant évidement pas les Beatles (« Father to Soon »). Particulièrement calme et jonché de passage acoustique (la ballade «Some Day One Day ») qui feront l’une des particularités du combo, cette entame de disque n’est qu’une accalmie avant la tempête de riffs heavy metal concoctés par Freddie Mercury sur la face B. En effet, une fois le hard rock binaire (mais pas chiant pour un sou) de et chanté parRoger Taylor passé, c’est un véritable orage de guitares qui s’abat sur l’auditoire : « Ogre Battle » ou « The March of The Black Queen » s’impose comme des masterpiece, vulgarisant le travail des maîtres du progressif, tordant les règles, étirant les codes. Quelque chose de décadent, de bien trop travaillé pour du heavy metal mais trop lourd pour être classé dans les musiques post-hippies américaines, avec mellotron et violons à tous les étages. Le piano de Mercury accompagne ici des chants angéliques (« Nevermore ») ou soutient un rythme de métaux lourds (« The March Of The Black Queen », « Seven Seas of Rye », unique single de l’album) tout au long de l’opus et apporte un peu de majesté aux titres protéiformes de Queen. Ces derniers se permettent même une folie nommée « Funny How Love Is » ritournelle enjouée tranchant radicalement avec l’ambiance belliqueuse et onirique qui régnait jusque là.
Sans réelles fausses notes, l’opus se révèle d’une richesse incroyable et se distingue des trésors de trouvailles à chaque écoute. Peut être regretterons-nous simplement la timidité d’implication de John Deacon, lui si essentiel à la suite d’histoire. Le combo jouera ses premiers concerts hors Albion lors de la tournée qui suivra et aura même la possibilité de faire une incursion d’importance sur le marché Américain en se voyant proposer la première partie de la tournée US de Mott The Hoople (qui ? diront les moins informés), opportunité avortée pour cause de vilaine hépatite contractée par Brian May. Ce ne sera que partie remise, car rien ni personne n’empêchera le sacre attendu de la Reine, unanimement considéré comme le meilleur groupe live de tous les temps. Quant-à ceQueen II il fut l’album de chevet de milliers d’adolescents transis d’admiration pour le combo, jeunes mélomanes comptant quelques futurs musiciens tels que Billy Corgan ou Axl Rose, qui ont tous deux déclaré leur amour inconditionnel pour ce disque.
TRACKLIST :
A1 | Procession | |||
A2 | Father To Son | |||
A3 | White Queen (As It Began) | |||
A4 | Some Day One Day | |||
A5 | The Loser In The End | |||
B1 | Ogre Battle | |||
B2 | The Fairy Feller's Master Stroke | |||
B3 | Nevermore | |||
B4 | The March Of The Black Queen | |||
B5 | Funny How Love Is | |||
B6 | Seven Seas Of Rhye |
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