JEAN MICHEL JARRE - EN ATTENDANT COUSTEAU (1990)
Et hop, voilà un bon album de Jean-Michel JARRE ! Il n'est certes pas difficile de créer un génial successeur au médiocre Révolutions, mais pour un artiste qui n'a eu de cesse de faire des albums de qualité, cela paraît comme le premier signe de l'inexorable déclin. Cependant, JARRE n'en est pas (encore) là, et puis il reste énormément apprécié pour ses spectaculaires concerts, comme celui donné le 14 juillet 1990 à la Concorde (1,5 million de spectateurs et une nouvelle entrée dans le Guinness, ça ne ment pas). Et donc, pour aborder les années 90, le claviériste français continue de verser dans l'électro-ethnique et décide alors de rendre un hommage appuyé au célébrissime commandant Cousteau, et en musique donc avec la sortie en 1990 de l'album En Attendant Cousteau (et non Cousteau On The Beach, car pour ce dernier, les plages c'est une catastrophe écologique), l'album le plus long qu'il ait jamais composé, avec une heure de musique segmentée en quatre titres.
A l'écoute de l'album, il est facile de ressentir à quel point il renvoie à l'univers si particulier et impressionnant qu'est le monde marin. Les trois premiers morceaux, enregistrés en partie à Trinidad-Et-Tobago, forment ce qui pourrait être appelée la suite Calypso, en référence au bateau de Cousteau et à la danse traditionnelle du pays. Et il faut admettre que même s'ils ne figurent pas parmi les meilleurs morceaux du musicien français, ils y sont presque, en plus de présenter leurs éléments originaux respectifs. Ainsi, sur "Calypso 1" l'on entend les steels drums, ces percussions endémiques au son bien reconnaissable entre mille. L'ambiance est propice à la fête, le rythme dansant est très entraînant, et franchement, il y a de quoi être étonné que ce soit JARRE qui ait composé ce morceau. A la deuxième partie de Calypso, il s'agit en revanche d'une autre paire de manches, l'ambiance balnéaire et festive laisse place à une véritable aventure sous-marine, une illustration sonore d'un voyage dans les profondeurs des océans, qui n'est toutefois pas tout à fait convaincante, la faute à une composition un peu trop «américaine», dans le sens où JARRE montre ici quelque chose d'impressionant mais peu émotif, et qui se veut aussi épique mais ne l'est finalement que très peu. De l'émotion, justement, il y en a trop dans la troisième partie, sous-titrée «Fin de siècle», qui certes pleure le destin tragique du bateau – moisissant d'ailleurs à Concarneau de nos jours – mais exagère le trait, notamment avec le solo de guitare arrivant vers la fin.
Et sitôt les trois Calypso écoutés, on arrive au plat de résistance, le morceau-titre. Du haut de ses 47 minutes, il paraît légitime de s'attendre à un gros délire musical avec moult variations et changements de thèmes, à l'image d'Amarok de Mike OLDFIELD sorti la même année. Eh bien...non ! Il s'agit d'un gros pavé ambient qui coule (hahaha) avec des nappes de claviers qui s'éternisent, soutenues de temps à autre par quelques notes de piano. Alors oui, il y a de quoi crier à l'arnaque et pester contre JARRE, mais sur un album dédié à la mer, il fallait s'y attendre, d'autant que parmi les premières images qui viennent à l'esprit quand on parle de la mer, c'est le calme. La première écoute est agaçante, mais en faisant fi de la déception relative, et surtout si les attentes ne sont pas trop grandes, il est possible de pouvoir apprécier pleinement "En Attendant Cousteau", et de s'immerger (hahaha) dans une ambiance aquatique des plus agréables.
Bref, s'il ne se place clairement pas parmi les grandes oeuvres de JARRE, En Attendant Cousteau reste quand même un album acceptable en musique de fond, et a au moins le mérite de bien respecter la thématique choisie, au contraire de Révolutions. Et puis il fait office de bel hommage au commandant Cousteau, même s'il aurait pu être meilleur.
A l'écoute de l'album, il est facile de ressentir à quel point il renvoie à l'univers si particulier et impressionnant qu'est le monde marin. Les trois premiers morceaux, enregistrés en partie à Trinidad-Et-Tobago, forment ce qui pourrait être appelée la suite Calypso, en référence au bateau de Cousteau et à la danse traditionnelle du pays. Et il faut admettre que même s'ils ne figurent pas parmi les meilleurs morceaux du musicien français, ils y sont presque, en plus de présenter leurs éléments originaux respectifs. Ainsi, sur "Calypso 1" l'on entend les steels drums, ces percussions endémiques au son bien reconnaissable entre mille. L'ambiance est propice à la fête, le rythme dansant est très entraînant, et franchement, il y a de quoi être étonné que ce soit JARRE qui ait composé ce morceau. A la deuxième partie de Calypso, il s'agit en revanche d'une autre paire de manches, l'ambiance balnéaire et festive laisse place à une véritable aventure sous-marine, une illustration sonore d'un voyage dans les profondeurs des océans, qui n'est toutefois pas tout à fait convaincante, la faute à une composition un peu trop «américaine», dans le sens où JARRE montre ici quelque chose d'impressionant mais peu émotif, et qui se veut aussi épique mais ne l'est finalement que très peu. De l'émotion, justement, il y en a trop dans la troisième partie, sous-titrée «Fin de siècle», qui certes pleure le destin tragique du bateau – moisissant d'ailleurs à Concarneau de nos jours – mais exagère le trait, notamment avec le solo de guitare arrivant vers la fin.
Et sitôt les trois Calypso écoutés, on arrive au plat de résistance, le morceau-titre. Du haut de ses 47 minutes, il paraît légitime de s'attendre à un gros délire musical avec moult variations et changements de thèmes, à l'image d'Amarok de Mike OLDFIELD sorti la même année. Eh bien...non ! Il s'agit d'un gros pavé ambient qui coule (hahaha) avec des nappes de claviers qui s'éternisent, soutenues de temps à autre par quelques notes de piano. Alors oui, il y a de quoi crier à l'arnaque et pester contre JARRE, mais sur un album dédié à la mer, il fallait s'y attendre, d'autant que parmi les premières images qui viennent à l'esprit quand on parle de la mer, c'est le calme. La première écoute est agaçante, mais en faisant fi de la déception relative, et surtout si les attentes ne sont pas trop grandes, il est possible de pouvoir apprécier pleinement "En Attendant Cousteau", et de s'immerger (hahaha) dans une ambiance aquatique des plus agréables.
Bref, s'il ne se place clairement pas parmi les grandes oeuvres de JARRE, En Attendant Cousteau reste quand même un album acceptable en musique de fond, et a au moins le mérite de bien respecter la thématique choisie, au contraire de Révolutions. Et puis il fait office de bel hommage au commandant Cousteau, même s'il aurait pu être meilleur.
TRACKLIST :
A1 Calypso
A2 Calypso
(Part 2)
A3 Calypso
(Part 3) (Fin De Siècle)
B En
Attendant Cousteau
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