ANGE - AU-DELA DU DELIRE (1974)
Après deux albums assez moyens, voilà qu’Ange revient avec un opus qui, avant même de l’avoir écouté, m’a déjà séduit par la qualité de son art graphique ! Les lunes et les étoiles suspendues dans la voûte céleste d’un ton rose orangé marque déjà le cadre fantastique dans lequel se déroulera l’album. Au premier plan un homme vêtu selon la mode du Moyen-Age bêche le sol sableux avec ardeur, tandis qu’en arrière plan de découpe un château fort dont la splendeur indique qu’il ne fait pas parti de notre monde. Nos pensées sont déjà immergées dans les textes de Christian Decamps que l’on imagine déjà faire référence à notre passé et, pourquoi pas, à un univers lointain et imaginaire…
La première chose qui frappe c’est que la production est toujours aussi bonne, mettant bien en valeur chacun des instruments, mais que en plus, cette fois-ci, les vocaux n’ont pas été sous-mixés, et que la voix de Christian Decamps est parfaitement audible sans avoir à tendre l’oreille ou à monter le volume au trois quart de ses possibilités pour comprendre les paroles.
Niveau musical, on assiste à une légère évolution, les morceaux sont plus attractifs et plus mélodiques que sur Le Cimetière des Arlequins, et une progression indéniable a été faite au niveau de la maîtrise instrumentale (la fin de « Fils de Lumière », la seconde partie de « Au-delà du Délire », …). Le seul passage ennuyeux de ce disque est la fin de « La Bataille du Sucre », qui traine un peu trop en longueur. Des arpèges doux et apaisant apparaissent sur « Ballade pour un Orgie », notamment sur le refrain où la guitare est renforcée par la basse et les claviers, ainsi que sur certains passages de « Exode », ou encore sur les refrains de « La Bataille du Sucre », qui joue un superbe arpège en boucle et dont le son de la guitare me fait presque penser à celui de The Edge, le guitariste de U2.
Le reste du temps, c’est le chant qui prédomine, sur lequel un gros travail mélodique à été effectué, (même si se n’est pas le but principal d’Ange), comme sur « Les Longues Nuits d’Isaac » et sur « Fils de Lumière », morceau assez rapide qui contient une ambiance un peu mysterieuse grâce à l’utilisation des claviers, ou encore comme sur « Ballade pour une Orgie », qui est ponctué par des mélodies presques enfantines. Des montées en puissance rappelant « Le Cimetière des Arlequins » viennent redonner du rythme sur les refrains de « Godevin le Vilain », le premier titre du disque, et peut-être le moins bon. Au niveau des paroles, Ange ne change rien et continue sa critique violente de la crédulité des gens, notamment sur « Si j’étais le messie », qui critique également très violemment la religion et de ses dérives à certaines époques (ainsi, le nom du groupe, Ange, apparaît comme bien ironique).
On trouve aussi plusieurs références au Moyen-Age, avec le mot « Roi » qui revient souvent dans les textes (« Ballade Pour Une Orgie », « La Bataille du Sucre »), ou encore sur « Au-delà de Délire » avec l’utilisation de la flûte, ainsi qu’avec la rythmique « troubadourienne » et les bruitages d’oiseau et de vent courant entre les arbres et nous transportant dans une fôret inconnue et dangereuse. Ainsi, la pochette illustre bien les paroles du disque, avec les références aux chateaux, aux laboureurs de terre et à l’univers fantastique dans certaines ambiance créées par les claviers. Tout les morceaux ont quelque chose qui retient l’attention, sur ce troisième disque d’Ange, « Au-Delà du Délire », qui surpasse donc sans aucune difficulté les deux précédents et vient s’installer comme la référence du rock progressif français.
La première chose qui frappe c’est que la production est toujours aussi bonne, mettant bien en valeur chacun des instruments, mais que en plus, cette fois-ci, les vocaux n’ont pas été sous-mixés, et que la voix de Christian Decamps est parfaitement audible sans avoir à tendre l’oreille ou à monter le volume au trois quart de ses possibilités pour comprendre les paroles.
Niveau musical, on assiste à une légère évolution, les morceaux sont plus attractifs et plus mélodiques que sur Le Cimetière des Arlequins, et une progression indéniable a été faite au niveau de la maîtrise instrumentale (la fin de « Fils de Lumière », la seconde partie de « Au-delà du Délire », …). Le seul passage ennuyeux de ce disque est la fin de « La Bataille du Sucre », qui traine un peu trop en longueur. Des arpèges doux et apaisant apparaissent sur « Ballade pour un Orgie », notamment sur le refrain où la guitare est renforcée par la basse et les claviers, ainsi que sur certains passages de « Exode », ou encore sur les refrains de « La Bataille du Sucre », qui joue un superbe arpège en boucle et dont le son de la guitare me fait presque penser à celui de The Edge, le guitariste de U2.
Le reste du temps, c’est le chant qui prédomine, sur lequel un gros travail mélodique à été effectué, (même si se n’est pas le but principal d’Ange), comme sur « Les Longues Nuits d’Isaac » et sur « Fils de Lumière », morceau assez rapide qui contient une ambiance un peu mysterieuse grâce à l’utilisation des claviers, ou encore comme sur « Ballade pour une Orgie », qui est ponctué par des mélodies presques enfantines. Des montées en puissance rappelant « Le Cimetière des Arlequins » viennent redonner du rythme sur les refrains de « Godevin le Vilain », le premier titre du disque, et peut-être le moins bon. Au niveau des paroles, Ange ne change rien et continue sa critique violente de la crédulité des gens, notamment sur « Si j’étais le messie », qui critique également très violemment la religion et de ses dérives à certaines époques (ainsi, le nom du groupe, Ange, apparaît comme bien ironique).
On trouve aussi plusieurs références au Moyen-Age, avec le mot « Roi » qui revient souvent dans les textes (« Ballade Pour Une Orgie », « La Bataille du Sucre »), ou encore sur « Au-delà de Délire » avec l’utilisation de la flûte, ainsi qu’avec la rythmique « troubadourienne » et les bruitages d’oiseau et de vent courant entre les arbres et nous transportant dans une fôret inconnue et dangereuse. Ainsi, la pochette illustre bien les paroles du disque, avec les références aux chateaux, aux laboureurs de terre et à l’univers fantastique dans certaines ambiance créées par les claviers. Tout les morceaux ont quelque chose qui retient l’attention, sur ce troisième disque d’Ange, « Au-Delà du Délire », qui surpasse donc sans aucune difficulté les deux précédents et vient s’installer comme la référence du rock progressif français.
TRACKLIST :
A1 | Godevin Le Vilain | 2:57 | ||
A2 | Les Longues Nuits D'Isaac | 4:10 | ||
A3 | Si J'Etais Le Messie | 3:00 | ||
A4 | Ballade Pour Une Orgie | 3:22 | ||
A5 | Exode | 5:00 | ||
B1 | La Bataille Du Sucre (Inclus: "La Colère Des Dieux") | 6:30 | ||
B2 | Fils De Lumière | 3:20 | ||
B3 | Au-Delà Du Délire | 8:20 |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire