TALK TALK - THE PARTY'S OVER (1982)
'All you do to me is Talk Talk !' Ainsi détonne le refrain du premier titre, premier album de Talk Talk. Premier morceau lui-même intitulé de la sorte, et anticipant en fait la création de ce nouveau groupe, car il avait été écrit initialement par les frères Hollis au bénéfice du précédent, The Reaction (ayant cessé d’officier en 1979). Pour le compte, ce que propose ceThe Party’s Over à son auditeur est tout sauf un Talk Talk en boniments ! A moins que vous n’appréciez pas la rythmique pop des années 80 et la débauche de synthés qui s’apprêtaient, au début de la décennie, à faire déferler cette New-Wave rutilante sur toutes les bandes FM possibles et imaginables, vous pouvez sans risque vous adonner à cette enivrante expérience que représente la découverte de l’œuvreTalkienne. Et cela doit passer, sans conteste, par la première case.
The Party’s Over, c’est d’abord une main de velours - par la justesse de son interprétation et la limpidité de son schéma thématique - dans un gant d’acier trempé : une sonorité haut de gamme (presque trop ?), où rien ne dépasse, un vocal d’orateur souverain, aérien à souhait, des arrangements à couper le souffle et un sens mélodique à la fois sobre et imparable. Avec le trio d’ouverture, "Talk Talk", "It’s So Serious" et "Today", nous voilà embarqués dans un voyage où la course de la rythmique emporte tout sur son passage, un tiercé d’envolées musicales qui se placent sous le signe d’une inflexible détermination combative (et parfois aux couleurs cosmiques). Le vocal de Mark Hollis, à la fois guttural et ouaté, se mêle à la perfection aux assauts des synthétiseurs et de la cavalerie des percussions. Le rappel de ce versant est effectué un peu plus loin, et toujours dans la même veine, avec "Another Word".
Le milieu de galette avec son titre éponyme, suivi de "Hate", et soutenu par "Candy" en clôture, s’adjuge des airs prophétiques de fin des temps (impossible de passer à côté de cet art incantatoire, où Mark Hollis excelle véritablement), tandis que "Have You Heard The News" et "Mirror Man" nous invitent à méditer solennellement sur un certain regard du genre humain, mais toujours sous la bannière d’une New-Wave débordante d’énergie. On a fait le tour : rien à jeter, et dans ce registre pop, rarement un album n’a été à la fois aussi cohérent sur la forme, et aussi diversifié sur le fond. Le public ne s’y trompa d’ailleurs pas, le succès fut immédiat en Grande-Bretagne, et dans d’autres pays d’obédience anglo-saxonne, où les tubesques "Talk Talk" et "Today" notamment rencontrèrent un bel enthousiasme.
Qu’y a-t-il en effet à contester sur un projet aussi solide ? La linéarité de sa batterie ? Même pas, si l'on est d’accord sur le principe de le juger pour ce qu’il est : avant tout, une création synthpop à replacer dans le contexte de cette période en pleine effervescence stylistique, et qui n’a pas pris une ride, 30 ans plus tard; on aime un jour, on aime toujours. (Realmean).
The Party’s Over, c’est d’abord une main de velours - par la justesse de son interprétation et la limpidité de son schéma thématique - dans un gant d’acier trempé : une sonorité haut de gamme (presque trop ?), où rien ne dépasse, un vocal d’orateur souverain, aérien à souhait, des arrangements à couper le souffle et un sens mélodique à la fois sobre et imparable. Avec le trio d’ouverture, "Talk Talk", "It’s So Serious" et "Today", nous voilà embarqués dans un voyage où la course de la rythmique emporte tout sur son passage, un tiercé d’envolées musicales qui se placent sous le signe d’une inflexible détermination combative (et parfois aux couleurs cosmiques). Le vocal de Mark Hollis, à la fois guttural et ouaté, se mêle à la perfection aux assauts des synthétiseurs et de la cavalerie des percussions. Le rappel de ce versant est effectué un peu plus loin, et toujours dans la même veine, avec "Another Word".
Le milieu de galette avec son titre éponyme, suivi de "Hate", et soutenu par "Candy" en clôture, s’adjuge des airs prophétiques de fin des temps (impossible de passer à côté de cet art incantatoire, où Mark Hollis excelle véritablement), tandis que "Have You Heard The News" et "Mirror Man" nous invitent à méditer solennellement sur un certain regard du genre humain, mais toujours sous la bannière d’une New-Wave débordante d’énergie. On a fait le tour : rien à jeter, et dans ce registre pop, rarement un album n’a été à la fois aussi cohérent sur la forme, et aussi diversifié sur le fond. Le public ne s’y trompa d’ailleurs pas, le succès fut immédiat en Grande-Bretagne, et dans d’autres pays d’obédience anglo-saxonne, où les tubesques "Talk Talk" et "Today" notamment rencontrèrent un bel enthousiasme.
Qu’y a-t-il en effet à contester sur un projet aussi solide ? La linéarité de sa batterie ? Même pas, si l'on est d’accord sur le principe de le juger pour ce qu’il est : avant tout, une création synthpop à replacer dans le contexte de cette période en pleine effervescence stylistique, et qui n’a pas pris une ride, 30 ans plus tard; on aime un jour, on aime toujours. (Realmean).
TRACKLIST :
A1 | Talk Talk | 3:20 | ||
A2 | It's So Serious | 3:19 | ||
A3 | Today | 3:28 | ||
A4 | The Party's Over | 6:10 | ||
B1 | Hate | 3:56 | ||
B2 | Have You Heard The News? | 5:05 | ||
B3 | Mirror Man | 3:18 | ||
B4 | Another Word | 3:12 | ||
B5 | Candy | 4:40 |
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