ERIC CLAPTON- BACKLESS (1978)
En tant qu’artiste solo, CLAPTON est loin de n’avoir sorti
dans sa carrière que des albums de qualité. Ils sont pour la plupart moyens, ne
possédant que quelques morceaux qui paraissent à côté du reste être des petits
éclairs de génie. Il faut dire aussi que la vie du quatrième meilleur
guitariste de tous les temps est plutôt mouvementée, et pas dans le bon sens du
terme. Sauf que là, on est en 1978, CLAPTON a sorti Slowhand l’année
précédente, considéré encore aujourd’hui comme son meilleur album, et a gagné
par conséquent un grand nombre de fans. Tout va donc pour le mieux pour lui
d’autant plus qu’il se fera la femme de son pote George HARRISON l’année
suivante.
Bref, il n’y avait historiquement et statistiquement aucune
raison pour que cet album soit mauvais. D’ailleurs la pochette est de bonne
augure. Bien calé dans un divan, dans une chambre aux couleurs chaudes et bien
éclairée, la guitare branchée, CLAPTON est tout à fait disposé à nous fournir
de bons morceaux et à user de son feeling légendaire.
Et on démarre très bien avec « Walk Out In The Rain », un
blues-rock du plus bel effet, qui nous met l’eau à la bouche. On poursuit sur
cette bonne lancée avec un shuffle délicieux qui répond au doux nom de « Watch
Out For Lucy ». Comme à son habitude, CLAPTON reprend un titre de J.J. CALE.
Ici, on a droit à une version très fidèle de « I’ll Make Love To You Anytime ».
C’est pas fini, on groove ensuite pendant près de quatre
minutes, sous la direction du chant de Marcy Levy, pour un instrumental pêchu,
mais peut-être un peu répétitif pour être honnête. « Tell Me That You Love Me »
est une ballade blues-pop très sympa, une composition 100% CLAPTON, qui prouve
la grande forme de notre ami. “If I Don’t Be There By Morning”, au piano
dominant, est une chanson qui se laisse écouter sans problème, mais traîne un
peu en longueur.
Vient alors “Early In The Morning”, qui du haut de ses huit
minutes voudrait sans doute être l’égal de « The Core » présent sur Slowhand,
mais elle lui est inférieure. Poussive, et trop longue par conséquent. Une
bonne chanson tout de même, mais sans plus.
« Promises » change les idées avec sa mélodie bon enfant.
Certes, elle est un peu facile, mais le rendu est convaincant. La deuxième
composition de CLAPTON « Golden Ring » confirme à nouveau sa grande forme à
l’écriture, avec la mélodie plus axée sur le chant que sur la guitare. Et on
termine par « Tulsa Time », morceau à l’accent texan très réussi.
Backless n’a donc rien à envier à son prédécesseur. CLAPTON
ne s'est pas reposé sur ses lauriers et n'a pas pris la grosse tête non plus :
il nous livre un album simple. Pas de hits à l'horizon, juste du blues-rock
tout en finesse, à écouter en toute situation.
Allez, un petit 4 étoiles pour vous convaincre de l’écouter
? Si si, ça me fait plaisir. (Mastcard).
TRACKLIST :
A1 | Walk Out In The Rain | 4:10 | ||
A2 | Watch Out For Lucy | 3:24 | ||
A3 | I'll Make Love To You Anytime | 3:21 | ||
A4 | Roll It | 3:40 | ||
A5 | Tell Me That You Love Me | 3:30 | ||
B1 | If I Don't Be There By Morning | 4:35 | ||
B2 | Early In The Morning | 5:25 | ||
B3 | Promises | 3:01 | ||
B4 | Golden Ring | 3:30 | ||
B5 | Tulsa Time | 3:30 |
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