RAMMSTEIN - MUTTER (2001)
Motor (Universal) - UICO-2012
Motor (Universal) - UICO-2012
Attention, Rammstein, c'est du gros, du très gros, même. Faut dire que le metal allemand, ça ne rigole pas. Après un Sehnsucht très pêchu au bourrinisme réglé comme du papier à musique, Rammstein a décidé d'expérimenter de nouvelles facettes musicales avec ce Mutter au visuel très impressionnant, comme toujours. Le foetus de la pochette (sublime!) coincide parfaitement avec la métaphore tissée par le disque, musicalement parlant. Le groupe teuton fait toujours dans le metal indus, mais il a décidé d'adoucir le son électro/martial qui le caractérise à l'aide d'un orchestre et de voix féminines, très bien intégrées au demeurant.
Cet orchestre apparaît le temps de quelques morceaux résolument plus subtiles et émotionnels, comme le sublime "Sonne" et son refrain qui vous rentre dans le crâne et qui n'en sort plus ensuite, comme le non moins indispensable "Mein Herz Brennt" qui ouvre l'album d'une bien belle manière, les violons mélancoliques en toile de fond et l'orchestre sculptural donnant une dimension élégiaque à un titre qui restera dans les mémoires... Les riffs, bien sentis, mais peu démonstratifs haussent la puissance de l'ensemble, à un niveau déjà très élevé ("Feuer Frei!" et ses sirènes affolantes). Mais ces riffs, lourds comme du parpaing, sont la marque de fabrique du groupe, maintes fois copiée, nullement égalée.
Mais l'approche metallesque de Rammstein est limpide et facile à assimiler: coupler de grosses guitares à tête chercheuse (le riff principal de "Mutter", court mais dantesque) à des samples accrocheurs et à une mélodie facilement reconnaissable. Les lignes de chant vont d'ailleurs dans ce sens: Lindermann possède un timbre de voix résolument unique, charismatique et collant parfaitement à la musique proposée par le groupe et ses origines. Elles vous paraîtront parfois rugueuses, anti-mélodiques (Lindermann, frontman charismatique, a encore quelques petits progrès à faire sur son chant) mais après quelques écoutes, ce chant devient addictif au possible. Lindermann, qui d'ailleurs, se lâche aussi bien dans le gros hurlement viril ("Feuer Frei") que dans la litanie subtile et émouvante ("Mutter"), preuve de l'avancement d'un groupe décidément explosif à tous points de vue.
Mutter est un album phare, contenant des titres-hymnes à la pelle, mais aussi, fait nouveau, très varié. SiSehnsucht se complaisait dans la chanson grasse et épaisse, en devenant ainsi plutôt répétitif, ce nouvel album change la donne. Il contient toujours ses titres gros comme des fusées ("Links 2 3 4" et son rythme guerrier, "Feuer Frei!", "Ich Will", "Zwitter") imparables en concert, propices à la pyrotechnie habituelle du groupe, mais aussi des titres planants ("Sonne", "Mutter" ou comme quoi Rammstein sait aussi être sensible, "Nebel" et ses choeurs impressionnants) ou encore bien électro ("Spieluhr", "Rein Raus").
Bref, un album rempli à craquer de bon metal bien entraînant et pas prise de tête pour un sou. Il a d'ailleurs fait un carton un peu partout en Europe, bien sûr en Allemagne, mais il faut dire que ce succès n'est pas mésestimé: Rammstein en concert, c'est un show magistral. Mutter complète avec brio une discographie encore balbutiante, mais prometteuse et nous fait découvrir une facette du groupe qu'on osait à peine penser qu'elle pouvait exister: le metal allemand, malgré la réputation qu'il a, peut aussi être sensible, subtile et mélodieux tout en restant puissant. Carton plein! (Beren - Métal Immortel).
Cet orchestre apparaît le temps de quelques morceaux résolument plus subtiles et émotionnels, comme le sublime "Sonne" et son refrain qui vous rentre dans le crâne et qui n'en sort plus ensuite, comme le non moins indispensable "Mein Herz Brennt" qui ouvre l'album d'une bien belle manière, les violons mélancoliques en toile de fond et l'orchestre sculptural donnant une dimension élégiaque à un titre qui restera dans les mémoires... Les riffs, bien sentis, mais peu démonstratifs haussent la puissance de l'ensemble, à un niveau déjà très élevé ("Feuer Frei!" et ses sirènes affolantes). Mais ces riffs, lourds comme du parpaing, sont la marque de fabrique du groupe, maintes fois copiée, nullement égalée.
Mais l'approche metallesque de Rammstein est limpide et facile à assimiler: coupler de grosses guitares à tête chercheuse (le riff principal de "Mutter", court mais dantesque) à des samples accrocheurs et à une mélodie facilement reconnaissable. Les lignes de chant vont d'ailleurs dans ce sens: Lindermann possède un timbre de voix résolument unique, charismatique et collant parfaitement à la musique proposée par le groupe et ses origines. Elles vous paraîtront parfois rugueuses, anti-mélodiques (Lindermann, frontman charismatique, a encore quelques petits progrès à faire sur son chant) mais après quelques écoutes, ce chant devient addictif au possible. Lindermann, qui d'ailleurs, se lâche aussi bien dans le gros hurlement viril ("Feuer Frei") que dans la litanie subtile et émouvante ("Mutter"), preuve de l'avancement d'un groupe décidément explosif à tous points de vue.
Mutter est un album phare, contenant des titres-hymnes à la pelle, mais aussi, fait nouveau, très varié. SiSehnsucht se complaisait dans la chanson grasse et épaisse, en devenant ainsi plutôt répétitif, ce nouvel album change la donne. Il contient toujours ses titres gros comme des fusées ("Links 2 3 4" et son rythme guerrier, "Feuer Frei!", "Ich Will", "Zwitter") imparables en concert, propices à la pyrotechnie habituelle du groupe, mais aussi des titres planants ("Sonne", "Mutter" ou comme quoi Rammstein sait aussi être sensible, "Nebel" et ses choeurs impressionnants) ou encore bien électro ("Spieluhr", "Rein Raus").
Bref, un album rempli à craquer de bon metal bien entraînant et pas prise de tête pour un sou. Il a d'ailleurs fait un carton un peu partout en Europe, bien sûr en Allemagne, mais il faut dire que ce succès n'est pas mésestimé: Rammstein en concert, c'est un show magistral. Mutter complète avec brio une discographie encore balbutiante, mais prometteuse et nous fait découvrir une facette du groupe qu'on osait à peine penser qu'elle pouvait exister: le metal allemand, malgré la réputation qu'il a, peut aussi être sensible, subtile et mélodieux tout en restant puissant. Carton plein! (Beren - Métal Immortel).
TRACKLIST:
A1 | Mein Herz Brennt | 4:39 | ||
A2 | Links 2 3 4 | 3:36 | ||
A3 | Sonne | 4:32 | ||
A4 | Ich Will | 3:37 | ||
A5 | Feuer Frei! | 3:08 | ||
A6 | Mutter | 4:28 | ||
B1 | Spieluhr | 4:46 | ||
B2 | Zwitter | 4:17 | ||
B3 | Rein Raus | 3:09 | ||
B4 | Adios | 3:48 | ||
B5 | Nebel | 4:54 | ||
B6 | Hallluja (Bonus Hidden Recording) |
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