mardi 1 octobre 2013

Def Leppard - Hysteria



DEF LEPPARD - HYSTERIA (1987)
Mercury - 830 675-1 (Netherlands)

Un monstre, une légende, un record... et un bijou : voilà ce qu'est Hysteria.

A peine sorti du succès retentissant des sept millions de copies de l'excellent Pyromania (1983) vendues rien qu'aux USA (et quinze à travers le monde, le classant à l'époque parmi les dix meilleures ventes de l'Histoire), les britanniques de Sheffield se voient portés aux nues par le monde. C'est en 1984 que Rick Allen, le batteur, perd son bras gauche dans un accident, mais continue l'aventure avec ses camarades soudés. Grand bien lui en prend, car en 1987 déferle sur le monde un disque qui se classera parmi les plus belles ventes de tous les temps avec plus de vingt millions de copies écoulées à ce jour : le fabuleux Hysteria, LA galette de la consécration d'un groupe en pleine fureur de vivre dans un contexte musical mondial hautement prolixe.

Avec pas moins de sept singles sortis sur les douze missiles qui composent le disque, Hysteria s'est imposé comme une pierre angulaire du hard rock et n'a (presque) pas pris une ride, tant il a demandé de temps de gestation, habitude (désagréable ?) du groupe, qui peaufine ses oeuvres à l'excés. N'empêche, grâce à leur boulot chirurgical et à celui de John "Mutt" Lange, le producteur non moins légendaire, cette oeuvre a été gravée dans le marbre et traverse insolemment le temps avec un brio rarement égalé (par Back In Black, le seul qui me vient à l'esprit). Doté d'un son énorme (exceptionnel pour l'époque) qui met en valeur ses douze titres, il propulse ses cinq géniteurs au rang des meilleurs groupes.

Emmené par un Joe Elliott au timbre aguicheur et puissant, bétonné par la paire Allen (batterie) / Savage (basse) et illuminé par les duellistes/duetistes Phil Collen et surtout le regretté Steve Clarke (mort en 1991 des suites de sa dépendance à l'alcool, juste avant la sortie de Adrenalize), le groupe accouche de sa bible composée de douze versets métalliques, sertis dans du hard rock classieux et pondéré, ultra-inspiré, que les radios du monde entier vont s'arracher.

Riffs de tueur, refrains hyper accrocheurs, rythmiques en béton, lignes de chant sensibles ou puissantes, soli ciselés au platine (juste ce qu'il faut), breaks judicieux, tout y est, absolument tout, y compris la ballade mortelle (Love Bites), qui a dû ravir plus d'un boutonneux ayant des vues sur la miss d'à coté au bal de Marchezy-sur-Lepié. On sent que tout a été pensé, pesé, fignolé, travaillé... et le travail paye !

Pêchus et inspirés (mélodies immédiatement mémorisables), les titres offrent malgré une apparente simplicité une longue durée de vie et se révèlent, par une foule de petits détails, bien plus complexes que de prime abord. Les saccades télluriques de Pour Some Sugar On Me sont contagieuses, les premières minutes de Gods Of War sont un pur moment de bonheur avec intro, crescendo, explosion, riff retors impressionnant, etc. Tout est bon, rien à jeter. On ne pourra jamais taxer bêtement Def Leppard de hard FM sur ce disque ultime, même avec les coiffures qu'ils arboraient à l'époque.

Bref, totalement incontournable, Hysteria est, après plus de vingt ans, encore un monument auditif, que tout le monde se doit d'écouter au moins une fois, si ce n'est plus... (Hellblazer - Aux Portes du Metal).


TRACKLIST :

A1Women
A2Rocket
A3Animal
A4Love Bites
A5Pour Some Sugar On Me
A6Armageddon It
B1Gods Of War
B2Don't Shoot Shotgun
B3Run Riot
B4Hysteria
B5Excitable
B6Love And Affection



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