DEF LEPPARD - HYSTERIA (1987)
Mercury - 830 675-1 (Netherlands)
Un monstre, une légende, un record... et un bijou : voilà ce
qu'est Hysteria.
A peine sorti du succès retentissant des sept millions de
copies de l'excellent Pyromania (1983) vendues rien qu'aux USA (et quinze à
travers le monde, le classant à l'époque parmi les dix meilleures ventes de
l'Histoire), les britanniques de Sheffield se voient portés aux nues par le
monde. C'est en 1984 que Rick Allen, le batteur, perd son bras gauche dans un
accident, mais continue l'aventure avec ses camarades soudés. Grand bien lui en
prend, car en 1987 déferle sur le monde un disque qui se classera parmi les
plus belles ventes de tous les temps avec plus de vingt millions de copies
écoulées à ce jour : le fabuleux Hysteria, LA galette de la consécration d'un
groupe en pleine fureur de vivre dans un contexte musical mondial hautement
prolixe.
Avec pas moins de sept singles sortis sur les douze missiles
qui composent le disque, Hysteria s'est imposé comme une pierre angulaire du
hard rock et n'a (presque) pas pris une ride, tant il a demandé de temps de gestation,
habitude (désagréable ?) du groupe, qui peaufine ses oeuvres à l'excés.
N'empêche, grâce à leur boulot chirurgical et à celui de John "Mutt"
Lange, le producteur non moins légendaire, cette oeuvre a été gravée dans le
marbre et traverse insolemment le temps avec un brio rarement égalé (par Back
In Black, le seul qui me vient à l'esprit). Doté d'un son énorme (exceptionnel
pour l'époque) qui met en valeur ses douze titres, il propulse ses cinq
géniteurs au rang des meilleurs groupes.
Emmené par un Joe Elliott au timbre aguicheur et puissant,
bétonné par la paire Allen (batterie) / Savage (basse) et illuminé par les
duellistes/duetistes Phil Collen et surtout le regretté Steve Clarke (mort en
1991 des suites de sa dépendance à l'alcool, juste avant la sortie de
Adrenalize), le groupe accouche de sa bible composée de douze versets
métalliques, sertis dans du hard rock classieux et pondéré, ultra-inspiré, que
les radios du monde entier vont s'arracher.
Riffs de tueur, refrains hyper accrocheurs, rythmiques en
béton, lignes de chant sensibles ou puissantes, soli ciselés au platine (juste
ce qu'il faut), breaks judicieux, tout y est, absolument tout, y compris la
ballade mortelle (Love Bites), qui a dû ravir plus d'un boutonneux ayant des
vues sur la miss d'à coté au bal de Marchezy-sur-Lepié. On sent que tout a été
pensé, pesé, fignolé, travaillé... et le travail paye !
Pêchus et inspirés (mélodies immédiatement mémorisables),
les titres offrent malgré une apparente simplicité une longue durée de vie et se
révèlent, par une foule de petits détails, bien plus complexes que de prime
abord. Les saccades télluriques de Pour Some Sugar On Me sont contagieuses, les
premières minutes de Gods Of War sont un pur moment de bonheur avec intro,
crescendo, explosion, riff retors impressionnant, etc. Tout est bon, rien à
jeter. On ne pourra jamais taxer bêtement Def Leppard de hard FM sur ce disque
ultime, même avec les coiffures qu'ils arboraient à l'époque.
Bref, totalement incontournable, Hysteria est, après plus de
vingt ans, encore un monument auditif, que tout le monde se doit d'écouter au
moins une fois, si ce n'est plus... (Hellblazer - Aux Portes du Metal).
TRACKLIST :
TRACKLIST :
A1 | Women | |||
A2 | Rocket | |||
A3 | Animal | |||
A4 | Love Bites | |||
A5 | Pour Some Sugar On Me | |||
A6 | Armageddon It | |||
B1 | Gods Of War | |||
B2 | Don't Shoot Shotgun | |||
B3 | Run Riot | |||
B4 | Hysteria | |||
B5 | Excitable | |||
B6 | Love And Affection |
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