GREEN DAY - DOOKIE
Reprise Records – 468284-1 – Europe - 1994
Les années 90 auront vu une
recrudescence de la montée en force de la musique rock alternative, que ce soit
le Grunge, le Néo Métal ou le Punk. C’est ce dernier courant qui nous intéresse
ici, et s’il est vrai que le groupe de Kurt Cobain remportait tous les
suffrages en débuts de décennie, d’autres formations ont connu un succès
international. Si c’est le cas avec Green Day, il faut bien avouer que rien ne
laisser présager, même pas pour eux, l’impact que leur troisième album allait
avoir sur le monde musical comme sur leur carrière. SiKerplunk, leur deuxième
LP, avait trouvé son public et avait réussi à générer une belle quantité de
vente pour le style, ce n’était pas pour autant que le groupe se destiné à la
carrière qu’on leur connaît. Mais ce fut le tremplin nécessaire qui leur permit
de quitter le milieu underground pour se frotter au circuit mainstream. Bien
évidement ça ne fit pas que du bien à leur image mais il faut savoir prendre
des risques pour aller plus loin.
Fraîchement signé sur le
label Reprise, le groupe enregistre, en trois semaines, l’album qui les
propulsera au rang de valeur sur du Punk. Quand je disais que rien n’était
prémédité, il n’y a qu’à se reporter à la pochette de cet album pour s’en
convaincre. Ce dessin très désordonné et portant fièrement le nom de Dookie
(dont je vous passerai ici la traduction, la couverture de l’album étant assez
explicite à ce sujet), pas forcément très vendeur ! Mais c’est bien la musique
qui réussi à générer le succès de l’album. Le turbulent trio ne semble suivre
qu’une seule règle à savoir faire simple et efficace, et ça leur réussi bien.
La meilleure illustration de cet état d’esprit est bien évidemment le hit
Basket Case, chanson que tout le monde connaît tant elle a était matraqué sur
tous les médias. Mais c’est avant tout la qualité de cette chanson qui en a
fait un hit, car derrière la simplicité et l’imagerie volontairement décalée de
cette chanson on trouve surtout une efficacité sans faille et une mélodie tout
de suite mémorisable. Et, pour notre plus grand plaisir, l’intégralité de
l’album est de cette trempe, du morceau d’ouverture (le bien nommé Burnout)
jusqu’au morceau acoustique caché (All By Myslef), les californiens nous
abreuvent de titres rigolards et entraînants. Cela pourrait justifier le succès
du groupe mais il y a un point qu’il ne faut absolument pas négliger dans ce
domaine : les textes. Car là où le groupe a aussi bien réussi son coup, c’est
en faisant se sorte de devenir la voix des questionnements et manies de ses
fans. Mais au lieu d’aborder ces sujets de façon négative comme la scène
grunge, il a eu l’excellente idée d’y injecter une grosse dose d’humour.
Ce disque est important car
si il a permis de lancer Green Day dans les hautes sphères, il a surtout permis
de remettre le punk sur l’avant de la scène. Comme pour la scène Thrash des
années 80, la scène punk des années 90 compte ses groupes emblématiques sans
lesquels beaucoup de formations n’auraient pas vu le jour. C’est donc au côté
des Rancid, Bad Religion, No Fx et Offspring que le groupe a œuvré pour
remettre en avant le genre.
14 ans après sa sortie,
Dookie est toujours aussi frais et efficace qu’à ses débuts. Ce savant mélange
de mélodies et d’énergie fait encore des merveilles aujourd’hui. Gentiment punk
et furieusement punk, la musique du trio ne manque ni de mordant ni d’attrait.
Ce disque est un vrai bain de jouvence qui permet de se ramener à son
adolescence pendant quelques minutes ce qui n’est pas désagréable. Pour tous
les amateurs de ce courant musicale c’est une acquisition obligatoire. (KIOwN).
TRACKLIST:
A1. Burnout
A2. Having A Blast
A3. Chump
A4. Longview
A5. Welcome To
Paradise
A6. Pulling Teeth
A7. Basket Case
B1. She
B2. Sassafras Roots
B3. When I Come
Around
B4. Coming Clean
B5. Emenius Sleepus
B6. In The End
B7. F.O.D.
B8. All By Myself
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