A FLOCK OF SEAGULLS - A FLOCK OF
SEAGULLS
Music On Vinyl - MOVLP796 - Album, Reissue, 180 Gr –
Europe - 1982
OUI, c'est bien sur cet
album que figure le méga-tube "I Ran (So Far Away)", que vous avez
sûrement déjà entendu dans GTA Vice City. Voilà. J'ai lâché le morceau. Z'êtes
contents ? J'suis sûr que vous avez fébrilement cliqué sur la chronique dans le
seul espoir de lire ça. Eh bien c'est fait. Je me sens... comme libéré d'un
poids, en fait. A présent, peut-être vais-je pouvoir vous parler de l'album
dans son ensemble.
Nous sommes en 1979 dans la
ville des Beatles quand deux frères fondent un groupe de new wave / synthpop
dont le nom provient d'une chanson des Stranglers. Le premier album, éponyme,
sort en 1982, et rencontre un assez joli succès, notamment grâce à ce fameux
"I Ran". Voyons ça en détails.
Ah, avant que nous
commencions, je tiens à dire que la tracklist de ma version de l'album est
différente de l'originale, et comprend un onzième titre : "Tokyo."
Ainsi, au lieu de commencer
par le tube mentionné, ma version s'ouvre avec "Modern Love Is
Automatic", qui, dans ses gimmicks, dans ses vocaux froids et désincarnés,
me rappellerait presque Kraftwerk. Transition réussie avec "Messages"
qui dégage une réelle sensation d'urgence ; les synthés répondent sans répit au
chant sur un tempo bien soutenu, et on a même le droit à quelques chœurs sur les
dernières secondes. Un des meilleurs titres de l'album, en dépit de sa courte
durée.
Ce n'est qu'en 3e place
qu'arrive enfin le single mentionné plusieurs fois un peu plus haut. On fait
pas mieux niveau accroche. Lignes de guitare furtives mais léchées, refrain imparable,
break bien mené... ce n'est pas le tube pour rien.
Je pourrai continuer comme
ça, titre après titre, mais le track by track n'est pas une pratique je
j'apprécie particulièrement.
Pour aborder le disque de
manière un peu plus globale, je dirais que nous avons donc affaire à un bon
album de synthpop bien typique, bien produit, bien chanté, et assez digeste
(car homogène et court : 41 minutes pour la version 11 titres, moins de 40 pour
celle qui en comporte 10). Et malgré des titres qui coulent dans l'oreille sans
faire trop de vagues ("You Can Run", "Telecommunication" :
mélodies un peu trop faciles, où le chant vient se calquer sur les synthés ;
"Man Made", conclusion traînante), l'album se réserve quelques
moments de fraîcheur fort bienvenus. Je citerais volontiers "Standing in
the Doorway", l'occasion pour la six-cordes de se risquer à quelques
hardiesses. En effet, ce n'est clairement pas Paul Reynolds, le guitariste, que
l'on entend le plus au sein de l'album, celui-ci faisant la part belle au trio
chant-batterie-synthés. "DNA", titre instrumental, se révèle
vachement plaisant aussi : ce morceau serait parfait comme générique d'une
série de SF kitsch, à mon avis. Et puisque vous vous demandez à quoi ressemble
la bonus track "Tokyo", eh bien elle ne fait pas partie des moins
bons titres, avec ses quelques effets asiatiques (très discrets cependant !) et
son coup de gong final.
Ainsi, on se retrouve avec
un petit album sans prétention, où les titres les plus urgents, les plus
immédiats, côtoient quelques-uns plus lourdauds. Les mordus de synthpop bien
kitschouille 80's devraient adorer, les autres passeront leur chemin gentiment.
Après tout, chacun est juge. (FROMAGE_ENRAGE - FP).
TRACKLIST:
A1 Modern
Love Is Automatic
A2 Messages
A3 I Ran
A4 Space
Age Love Song
A5 You Can
Run
B1 Telecommunication
B2 Standing
In The Doorway
B3 Don't
Ask Me
B4 D.N.A.
B5 Tokyo
B6 Man Made
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