RAMONES - ROAD TO RUIN (1978)
Sire Records 8122 79766 6 - 180 Gram Re-edit
1978. Exit le batteur Tommy Ramone qui cède sa place à un certain Marc Bell (Voivoid) qui prend aussitôt le surnom de Marky Ramone. Après 3 albums hors norme qui posèrent les bases du punk rock ricain, lesRamones se rendent compte, en observant leurs homologues anglais que sont les Sex Pistols, que leur rock n' roll primaire est encore loin de toucher le grand public. C'est pouquoi "Road To Ruin" va entamer une lente évolution vers un punk rock de plus en plus teinté de pop et de mélodies sans pour autant perdre ses véritables racines...
En effet, dès l'opener "I Just Want to Have Something To Do" on sent ici qu'on a à faire avec une nouvelle facette des Ramones un peu plus posée et plus mélodique puisque le groupe nous gratifiera d'un gros punk rock délicatement mâtiné de pop du plus bel acabit ("Don't Come Close", "Questioningly", "I'm Against It"). Même si le style n'est pas radicalement changé, il faut avouer que la dimension des compositions est toute autre. On sent que le quatuor du Queens cherche à évoluer et à se renouveler, et le moins qu'on puisse dire c'est qu'il le fait bien ("Go Mental", "Bad Brain").
En effet, dès l'opener "I Just Want to Have Something To Do" on sent ici qu'on a à faire avec une nouvelle facette des Ramones un peu plus posée et plus mélodique puisque le groupe nous gratifiera d'un gros punk rock délicatement mâtiné de pop du plus bel acabit ("Don't Come Close", "Questioningly", "I'm Against It"). Même si le style n'est pas radicalement changé, il faut avouer que la dimension des compositions est toute autre. On sent que le quatuor du Queens cherche à évoluer et à se renouveler, et le moins qu'on puisse dire c'est qu'il le fait bien ("Go Mental", "Bad Brain").
Cependant, il ne fait pas croire que les Ramones se soient assagis. Non bien au contraire, nous aurons droit à quelques morceaux d'une efficacité redoutable dans la plus pure tradition avec "I Don't Want You", "I Wanted Everything" ou le terrible "I Wanna Be Sedated". Une sorte de rupture tranquille, quoi...
A la production, Tommy Ramone fait des merveilles. En plus de très bien connaître le groupe et sa nouvelle direction artistique qu'il a souvent porté à bout de bras, l'homme va s'attacher à parfaitement retranscrire l'énergie live des Ramones sur galette et ainsi de capter cette ambiance propre au groupe. Loin de la production édulcorée de Phil Spector qu'on retrouvera sur "End Of The Century", Tommy Ramone se concentre sur le côté acéré du groupe. Et ça marche très bien ! ("I Wanna Be Sedated", "I Just Want to Have Something To Do").
Mais celui qui tire le plus son épingle du jeu, c'est ce bon vieux Joey qui se pose encore une fois comme un excellent chanteur punk rock et n'hésite pas de s'aventurer hors des sentiers battus pour nous offrir un vibrant "Needle And Pins" en acoustique, qui dévoile un côté mélodico-torturéesceptionnel.
Malgré d'excellentes compositions et toujours cette superbe énergie, les die hard fans du groupe bouderont quelque peu cet album, reprochant aux "frangins" de mettre de l'eau dans leur vin. Rien n'est moins faux, car le groupe s'attèle juste à évoluer dans sa musique sans pour autant se fourvoyer dans les bas fonds du commercial et de la facilité. "Road To Ruin" démontre la capacité d'adaptation des Ramones dans le petit monde du rock n' roll.
Cependant, le torchon brûle entre les membres du groupes qui ne s'adressent quasiment plus la parole (Joey et Johnny ne se sont jamais aimés et la situation empire, Dee Dee s'enfonce dans la drogue et Markyest un habitué de la bouteille...). Le départ de Tommy est aussi celui de la cohésion du groupe... (Merci A M. Zéde).
TRACKLIST :
A1 | I Just Want To Have Something To Do | |||
A2 | I Wanted Everything | |||
A3 | Don't Come Close | |||
A4 | I Don't Want You | |||
A5 | Needles And Pins | |||
A6 | I'm Against It | |||
B1 | I Wanna Be Sedated | |||
B2 | Go Mental | |||
B3 | Questioningly | |||
B4 | She's The One | |||
B5 | Bad Brain | |||
B6 | It's A Long Way Back |
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