ALPHAVILLE - AFTERNOON IN UTOPIA (1986)
Wea - 240 948-1 - (France)
Wea - 240 948-1 - (France)
Les Allemands d’Alphaville ont annoncé la couleur tonale et émotionnelle dès leur premier album, le superbe "Forever Young". L’avènement de cette Synthpop flamboyante est proclamé avec "Afternoons In Utopia".
Après la mise en bouche éponyme d’'IAO' (chœurs en leitmotiv, repris ensuite par le titre donnant son nom à l’album), 'Fantastic Dream' fait sauter tous les cadrans des vumètres étalonnés sur l’échelle de l’épicurisme musical. Les claviers euphoriques de Dave Lebold emplissent l’intégralité de l’espace auditif, au long d’un crescendo déjà enflammé à la source. La construction narrative et instrumentale est scientifiquement millimétrée, jusqu’à cette infinitésimale latence précédent le climax du final (à 2 minutes et 38 secondes, précisément), exactement comme l’ordre qu’un maestro aurait donné à son orchestre pour parfaire l’impact à produire sur un auditoire retenant son souffle. Si 'Fantastic Dream' à lui seul synthétise la puissance évocatrice dont l’album regorge de bout en bout, chacun des morceaux clame haut et fort sa vocation émotionnelle, au bénéfice d’une grille de lecture des plus classiques mais d’une imparable efficacité.
'Jerusalem', 'Universal Daddy' et 'Red Rose' battent le pavillon de la FM hybridant le meilleur de la Synthpop et d'une New-Wave aux dorures cuivrées. D’un cérémonial, Alphaville nous mène jusqu’à l’épilogue endiablé de 'Red Rose', ce dernier s’affirmant comme le nouveau Jerusalem du premier. 'Sensations' et 'Dance With Me' sont certainement les deux fleurons de la Dance made in Alphaville: ils font preuve d’une telle énergie, d’une telle conviction oratoire et sont armés d’arrangements si riches que les auditeurs les plus rétifs s’avoueront prêts à se réconcilier avec le genre. Titre éponyme et 'Lassie Come Home' se partagent la verve mélancolique du projet, sous deux angles d’approches complémentaires (vocalises et chœurs religieusement expressifs pour le premier, et filigranés pour le second) et la portion médiane de l’album déploie toute une armada de talents oniriques autour des considérations changeantes de '20th Century', 'The Voyager' et 'Carol Masters'. Nous tenons là trois pièces d’orfèvrerie musicale véritable.
En l’espace d’un seul opus de 13 titres, on a le sentiment qu’Alphaville a décliné toute la gamme expressive que peut offrir la musique. Beaucoup plus qu’une Synthpop radio FM, il serait nettement plus avisé d’évoquer le concept d’une Pop épique. L’intensité des émotions procurées ici est réellement spectaculaire, à la hauteur de la palette instrumentale employée (et d’un line-up titanesque), n’ayant plus grand-chose en commun avec le triptyque guitares/clavier/batterie traditionnellement en vigueur dans la mouvance New-Wave de l’époque. Le rôle des choristes, notamment, est étroitement lié à la verve onirique du projet; il suffit de jeter un coup d’œil à l’effectif vocal pour s’apercevoir que nos trois compositeurs n’ont pas regardé à la dépense…
Après la mise en bouche éponyme d’'IAO' (chœurs en leitmotiv, repris ensuite par le titre donnant son nom à l’album), 'Fantastic Dream' fait sauter tous les cadrans des vumètres étalonnés sur l’échelle de l’épicurisme musical. Les claviers euphoriques de Dave Lebold emplissent l’intégralité de l’espace auditif, au long d’un crescendo déjà enflammé à la source. La construction narrative et instrumentale est scientifiquement millimétrée, jusqu’à cette infinitésimale latence précédent le climax du final (à 2 minutes et 38 secondes, précisément), exactement comme l’ordre qu’un maestro aurait donné à son orchestre pour parfaire l’impact à produire sur un auditoire retenant son souffle. Si 'Fantastic Dream' à lui seul synthétise la puissance évocatrice dont l’album regorge de bout en bout, chacun des morceaux clame haut et fort sa vocation émotionnelle, au bénéfice d’une grille de lecture des plus classiques mais d’une imparable efficacité.
'Jerusalem', 'Universal Daddy' et 'Red Rose' battent le pavillon de la FM hybridant le meilleur de la Synthpop et d'une New-Wave aux dorures cuivrées. D’un cérémonial, Alphaville nous mène jusqu’à l’épilogue endiablé de 'Red Rose', ce dernier s’affirmant comme le nouveau Jerusalem du premier. 'Sensations' et 'Dance With Me' sont certainement les deux fleurons de la Dance made in Alphaville: ils font preuve d’une telle énergie, d’une telle conviction oratoire et sont armés d’arrangements si riches que les auditeurs les plus rétifs s’avoueront prêts à se réconcilier avec le genre. Titre éponyme et 'Lassie Come Home' se partagent la verve mélancolique du projet, sous deux angles d’approches complémentaires (vocalises et chœurs religieusement expressifs pour le premier, et filigranés pour le second) et la portion médiane de l’album déploie toute une armada de talents oniriques autour des considérations changeantes de '20th Century', 'The Voyager' et 'Carol Masters'. Nous tenons là trois pièces d’orfèvrerie musicale véritable.
En l’espace d’un seul opus de 13 titres, on a le sentiment qu’Alphaville a décliné toute la gamme expressive que peut offrir la musique. Beaucoup plus qu’une Synthpop radio FM, il serait nettement plus avisé d’évoquer le concept d’une Pop épique. L’intensité des émotions procurées ici est réellement spectaculaire, à la hauteur de la palette instrumentale employée (et d’un line-up titanesque), n’ayant plus grand-chose en commun avec le triptyque guitares/clavier/batterie traditionnellement en vigueur dans la mouvance New-Wave de l’époque. Le rôle des choristes, notamment, est étroitement lié à la verve onirique du projet; il suffit de jeter un coup d’œil à l’effectif vocal pour s’apercevoir que nos trois compositeurs n’ont pas regardé à la dépense…
We believe in our dreams… Marian Gold, Bernhard Lloyd et Ricky Echolette peuvent y croire en effet, car ils viennent de signer l’une des plus belles et des plus habiles créations du genre, en cette inspiration mythique des années 80. En un seul mot, grandiose !
TRACKLIST:
A1 | IAO | 0:42 | |
A2 | Fantastic Dream | 3:56 | |
A3 | Jerusalem | 4:09 | |
A4 | Dance With Me | 3:59 | |
A5 | Afternoons In Utopia | 3:08 | |
A6 | Sensations | 4:24 | |
B1 | 20th Century | 1:25 | |
B2 | The Voyager | 4:37 | |
B3 | Carol Masters | 4:32 | |
B4 | Universal Daddy | 3:57 | |
B5 | Lassie Come Home | 6:59 | |
B6 | Red Rose | 4:05 | |
B7 | Lady Bright | 0:42 |
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