Trisomie 21 – Elegance Never
Dies
Chromo Music Production – CMP 005 – France – 2017
Ce groupe m’a marqué depuis
que je l’ai découvert, à la fin des années 80, avec l’album « Million lights ».
Ça ne ressemblait à rien de connu pour mon oreille. Une structure étrange pour
un album, mélange de chansons, de musiques et d’ambiances qui m’avaient
dérouté. Je ne savais pas s’il s’agissait d’un groupe, d’une B.O.F ou d’une
autre expérience musicale. Plus tard, j’ai appris que Trisomie 21 était « né »
à quelques kilomètres de chez moi. C’est à Denain qu’Hervé et Philippe Lomprez
ont édité leurs premiers morceaux en 1981 et ont conquis le public Nord
Européen avec une musique froide illustrant le climat social, économique,
industriel et culturel de l’époque.
Vite devenu fan, je me suis
procuré tout ce qu’ils avaient produit jusqu’alors. Leur musique, certes
classée dans la New Wave-Cold Wave, ne répondait à aucun code du genre.
Différente à chaque album tout en gardant une même empreinte, inspirant des
choses étranges, des ambiances, des images…un senti et ressenti encore plus
vrai lors de la sortie de « Plays the Pictures », un album presque entièrement
musical…
J’ai suivi leur parcours,
d’album en album, jusqu’en 1997 avec la sortie du magnifique « Gohohako »….
Puis, le groupe se fit silencieux jusqu’en 2004 avec la sortie de « Happy
Mystery Child » et une approche singulière de la musique électro et le très bon
« Black Label » en 2009 où le groupe se plut à prendre un virage rock. De mon
côté, je ne ressentais plus l’émotion qui me liait à leur musique…
Lorsque j’ai appris que
Trisomie21 sortait un nouvel album, je me suis tenté à l’acheter, n’ayant pu
résister à la tentation de m’offrir ce 11ème opus enregistré dans le plus grand
secret ! Le titre de cette oeuvre, « Elegance Never Dies », y est sûrement pour
quelque chose avec l’espoir aussi de retrouver le ressenti souvenir, qui
semblait ne pas s’être effacé totalement. 20 ans après, je retrouve le Trisomie
21 que j’aimais tant ! « Elegance Never Dies » repart là ou s’était arrêté «
Gohohako ».
Le premier titre « Where Men
Sit » ouvre l’album de manière sobre et puissante. La flamme s’est vraiment
ranimée avec le deuxième titre « Our Trip ». Les sons, les ambiances délicates,
flottantes, aériennes me rappellent les belles émotions passées. Puis, la suite
offre de magnifiques surprises : des intro sublimes, « Something Else », le
retour du mythique « Is Anybody Home ? » dans sa 5ème version déclinée en une
version chant et une autre instrumentale, « During All These Years » et son
intensité musicale très cinématique, « Alice », à placer dans le top 10 de leur
carrière. Chaque titre suscite de belles humeurs, délicates, intenses. « Elegance Never Die » est un condensé miraculeux
de l’univers de Trisomie 21. J’y retrouve chaque période du groupe, des clins
d’œil, des émotions, de la délicatesse et de la force. Tout y est sans que cela
ne sente le réchauffé et il est clair que l’Elégance ne meurt jamais, elle est
bien au rendez-vous, intemporelle et pleine d’avenir. Une merveille à écouter en boucle. (Chroniqueur : Vincent Vince Picozine)
TRACKLIST
A1 Where
Men Sit
A2 Our Trip
A3 No Man
Can Imagine
A4 Something
Else
A5 Is
Anybody Home? (Part 5)
B1 During
All These Years
B2 Over The
Noisy Keys
B3 Rebirth
B4 Tender
Now
B5 Alice
B6 Is
Anybody Home? (Part 5 Instrumental)
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