The Jesus And Mary Chain –
Psychocandy
Blanco
Y Negro – BYN 7, UK & Europe Nov
– 1985
Psychocandy n’est pas
seulement un disque culte: c’est un disque clé. Un disque qui permet de
comprendre toute une scène, et même peut être deux. La scène no-wave et le
shoegaze.
La première, pour son goût
immodéré pour les distorsions de guitare et une recherche sonore qui s’éloigne
sur les terres obscures de la noise. La seconde, pour cet aspect rêveur,
hypnotique, souvent mélancolique et parfois dépressif.
Les JESUS AND MARY CHAINS
représentent cette idée de mélanger la douceur et la rugosité que peut produire
la musique. La noise pop qu’on appelle ce style ? C’est tout à fait ça.
Fusionner le beau et le laid pour le meilleur des résultats.
L’idée n’est pas neuve mais
elle n’a jamais était poussée aussi loin. Le VELVET UNDERGROUND faisait
cohabiter sur un même album ses sucreries pop et ses dérives bruitistes, mais à
aucun moment elles ne se retrouvaient sur un même morceau.
Les frères Reid s’appliquent
à le faire ici et posent par la même occasion les bases du shoegaze.
MY BLOODY VALENTINE
n’existerait pas sans eux, avec son spleen et son mur de son.
La musique reste tout de
même bien plus brute que les enfants qu’elle engendrera plus tard. Les guitares
hurlent et n’hésitent pas à accoucher de larsens à faire fuir l’auditeur lambda
à moins d’être rompu au noise rock le plus cru.
Il s’agit d’un album extrême
qui ne plaira qu’à quelques initiés alors ? Pas vraiment, puisque les mélodies
sont présentes. La bande tisse des morceaux pop saupoudrés d’attaques noises
aptes à faire grimacer les moins courageux. Des mélodies sucrée que n’aurait
pas renié un Lou REED, avec ce côté dépressif typique de la cold wave et ce
minimalisme propre au post punk.
Ce sont justement les seuls
liens qu’entretient le groupe avec son époque : les années 1980.
Alors qu’on reproche à cette
décennie ses synthétiseurs, ses productions froides et clinquantes. Cette
joyeuse troupe va totalement dans le sens opposé avec un disque mal produit et
dissonant. En réalité, c’est de l’ignorance pure et simple. Ceux qui croient
que le groupe était un cas particulier dans le paysage musical de l’époque
n’ont sûrement pas jeté un regard en dehors du top 50.
Cette décennie possédait
pourtant un underground vivace et très éloigné d’un DURAN DURAN ou encore de
MADONNA. SONIC YOUTH et les SWANS, cela ne vous dit rien ?
Des préjugés qui ont encore
cours aujourd’hui et c’est bien malheureux, puisque que ce sont ces groupes qui
vont forger le son des années 1990… Et qui inspira les années 2000 aussi.
Mais pour Psychocandy, la
recette est simple : du sucre et du sel pour aboutir à un mélange délicieux et
pourtant contre nature sur le papier (le titre de l'album n'est-il pas déjà
explicite à ce sujet ?). C’est cette raison qui pousse ce disque vers le haut,
et en fait une des plus grande réussite de cette décennie.
Les oreilles chastes devront
s’abstenir. Quand aux plus sceptiques, je leur recommanderais d’écouter la ballade
« Just Like Honey » pour montrer le talent de ces mélodistes hors pairs. Et «
In A Hole », pour ceux qui sont à la recherche de sensations fortes.
Psychocandy, un album ambigu et c’est pour ça qu’il est
si bon. Attention ! Protégez-vous les oreilles, les larsens arrivent ! (SEIJITSU
–FP).
TRACKLIST :
A1 Just Like Honey
A2 The Living End
A3 Taste The Floor
A4 The Hardest Walk
A5 Cut Dead
A6 In A Hole
A7 Taste Of Cindy
B1 Never Understand
B2 Inside Me
B3 Sowing Seeds
B4 My Little Underground
B5 You Trip Me Up
B6 Something's Wrong
B7 It's So Hard
A1 Just Like Honey
A2 The Living End
A3 Taste The Floor
A4 The Hardest Walk
A5 Cut Dead
A6 In A Hole
A7 Taste Of Cindy
B1 Never Understand
B2 Inside Me
B3 Sowing Seeds
B4 My Little Underground
B5 You Trip Me Up
B6 Something's Wrong
B7 It's So Hard
B7 It's So Hard
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