mardi 9 avril 2013

Hocico -Wrack And Ruin



HOCICO - WRACK AND RUIN (2004)
OUT161-OUT162
2 × Vinyl, LP, Picture Disc, Album 
Box Set, Limited Edition 

J'ai une affection toute particulière pour ce duo d'electro mexicain. Il fait partie des rares "groupes" pour lesquels je ne compterais pas les kilomètres afin de les voir et, même si je ne les connais que depuis quatre ans, ils comptent déjà parmi mes artistes préférés, tous genres confondus. 

Aux côtés des belges de Suicide Commando, Hocico représente en quelque sorte la quintessence d'un style qui a rendu la musique électronique violente, sombre et malsaine et en même temps plus accessible que leurs mythiques influences, qu'il s'agisse de Nitzer Ebb ou de Skinny Puppy.
 
Cet album qui doit être le 7° (le groupe a été crée en 1989 et s'appelle Hocico depuis 1992) arrive deux ans après le formidable "Signos de Aberracion", couronnement du travail du groupe qui les a propulsé sur le devant de la scène et étalé le talent de Hocico à la face du monde. Même si ce dernier effort a été un peu fustigé par les fans intégristes en raison de son potentiel mélodique peut-être trop poussé à leur goût. Moi en tout cas je suis client. Et pas qu'un peu. 

"Wrack and ruin" n'est pas le retour aux sources qui avait été vaguement évoqué dans quelques articles vus à gauche à droite. C'est une continuité dans l'effort de Hocico de faire évoluer leur musique vers des horizons à la fois plus mélodiques et plus recherchés. Dans cette mouvance, il existe trop de groupes d'usurpateurs pour qu'on puisse éprouver le moindre plaisir à se complaire dans l'autosuffisance et la médiocrité. C'est donc avec une légère mais audible évolution que Hocico présente ce "Wrack and ruin". Tout d'abord le son est plus aéré, les compos sont peut-être plus chiadées mais du coup, moins immédiates que sur "Signos...". Le seul titre qui se retient dans la minute est le single "Born to be(hated)", qui est déjà sorti depuis quelques temps. Je pense ensuite à l'introductif "Tales from the third world" sur lequel Erk, en lieu et place de ses hurlements saturés pose des chuchotements, expérience assez intéressante. De plus, la ligne mélodique et les nombreux arrangements qui émaillent ce titre en font un futur classique. Conscient d'être un groupe particulièrement malsain, Hocico revient à ses premières amours d'EBM violent avec "Love posing as a prostitute" et ralentit fortement le tempo avec le méchant "Death as gift". J'ai aussi eu un petit coup de coeur pour "Ecos", morceau vraiment addictif à la rythmique lancinante et à la petite mélodie entêtante au possible.
 
Pourtant un petit détail m'énerve toujours autant chez Hocico : ces putains d'instrumentaux carrément trop longs. Si l'intro fait moins de deux minutes, "Oracion nocture" dure huit minutes et fait vraiment trop retomber la pression à mon goût. Tout le reste est pourtant parfait pour le style : maturité, ingéniosité, arrangements fantastiques (la liste du matériel possédé par le groupe est absolument impressionnante) et surtout une identité parfaitement marquée. On reconnaît la patte Hocico au bout de trois secondes d'écoute et tout amateur d'EBM (electronic body music pour les novices) se doit de se ruer sur ce disque hallucinant. Le meilleur disque du genre pour 2004. (Louffi).


TRACKLIST :

A1El Infierno Que Viene
A2Tales From The Third World
A3Bizarre Words
A4Spirits Of Crime
B1Born To Be (Hated) - Original Odium
B2Love Posing As A Prostitute
B3Ecos
B4Pentaprisma
C1Oración Nocturna
C2Death As A Gift
C3Padre No Nuestro
C4Spirits Of Crime (Bestializtik Mix)
D1Hatred
D2Without A God (Sin Piedad Version)
D3Ladykiller (Sick Bastard Version)
D4La Cara De La Muerte







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