mardi 30 octobre 2012

Genesis - Abacab


GENESIS - ABACAB


Dans la discographie de Genesis, il est rare de lire d'excellentes choses sur Abacab, sorti en 1981. Cet album, le 11ème studio du groupe, sera un gros succès commercial, mais n'est franchement pas ce que Genesis a fait de mieux (déjà, de toute leur carrière, mais surtout dans leur période FM/commerciale, démarrée en 1980 avec Duke). C'est même, probablement, leur album le moins réussi (même si je le préfère à ...And Then There Were Three... de 1978, première incursion commerciale du groupe malgré des aspects encore progressifs). Vendu sous une pochette immonde qui semble avoir été conçue par un enfant de maternelle petite section,Abacab (le titre est une allusion à la structure de la chanson-titre, AB-AC-AB) est un album férocement pop et synthétique.

Ce n'est pas un album foncièrement mauvais, même s'il renferme quelques chansons qui, elles, le sont totalement ("Who Dunnit ?" est horrible, avec ses synthés qui font pouêt-pouêt et Phil Collins serinant des paroles c'Abacab rétines : Was it you or was it me, or was it he or she ?). Ruiné par une production trop synthétique, trop de claviers, Abacab contient quand même de vraies bonnes chansons : "Abacab", presque 7 minutes franchement jubilatoires ; "Man On The Corner", superbe ballade sur laquelle Collins chante à la perfection ; "Dodo/Lurker", dernière chanson purement progressive du groupe (même si, sur les albums suivants, des chansons comme "Driving The Last Spike", "Domino" ou "Home By The Sea"/"Second Home By The Sea" le seront aussi, mais à un degré moindre) ; ou ce "Keep It Dark" qui, il me semble, sortira en single et marchera assez fort.

A côté de ses chansons assez réussies, l'album offre aussi "Another Record", sympathique mais fondamentalement mineur dans la carrière du groupe, "Me And Sarah Jane" qui sera nettement plus intéressante en live (sur Three Sides Live, album live de 1982) et le plutôt moyen "Like It Or Not". Enfin, on notera la participation des cuivres de Earth, Wind & Fire sur "No Reply At All", chanson que j'aime bien, mais qui est, tout comme "Like It Or Not" et "Another Record", assez accessoire et mineure. Mineur comme l'album, difficile à digérer après la réussite (commerciale, certes, mais réussite tout de même) de Duke, l'album précédent. Le groupe joue plutôt bien, même si Tony Banks abuse de ses claviers. On peut dire ce qu'on veut de Phil Collins, mais en tant que chanteur, il s'est totalement affirmé (1981 est l'année de sortie de Face Value, son premier album solo), et en tant que batteur, c'est un gars extrêmement talentueux. Alternant entre basse et guitare (en live, il sera aidé par Darryl Stuermer), Mike Rutherford est en forme.

Abacab est donc un album mineur et moyennement intéressant, inégal, trop long (47 minutes), mais contenant quand même de bonnes choses. L'album suivant de Genesis, éponyme de 1983, sera à la fois meilleur et pire. Meilleur, car il contiendra plus de chansons de meilleure qualité. Pire, car il sera encore plus commercial. De toute façon, l'ère progressive est finie, concernant Genesis. Qu'on aime ou pas (personnellement, j'aime), le Genesis de 1980-1991 ne fait pas la même musique que le Genesis 1970-1978.Abacab est le dernier album à posséder encore de vraies touches progressives, et on sent bien que ce n'est plus ce qui fait la force du groupe. (Par ClashDoherty).

La critique n'est pas de moi, c'est celle qu'on entends, lit le plus souvent, même s'il est vrai que le Genesis des 80's n'est plus celui des 70's, sans le feu Peter Gabriel, Genesis n'est plus le même groupe que celui des 70's, mais la ou mon avis diverge, c'est que, même si le style se veux plus "commercial", il ne s'écoute pas pour autant moins bien, c'est différent, mais pas mauvais...


TRACKLIST:

A1       Abacab         
A2       No Reply At All
A3       Me And Sarah Jane          
A4       Keep It Dark 

B1       Dodo / Lurker          
B2       Who Dunnit?          
B3       Man On The Corner          
B4       Like It Or Not
B5       Another Record






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