MADONNA - TRUE BLUE (1986)
SIRE - 925 442-1 (Europe)
Les premières notes de violon éblouissent et font l'effet d'une violente vague de fraîcheur qui déferle dans nos oreilles. Waoouh, c'est MADONNA, ça ? Ben oui. Bienvenue dans le monde merveilleux de True Blue, le troisième album studio de Louise Madonna Ciccone, l'icône pop américaine. Désormais, c'est un fait et un acquis, MADONNA est une star planétaire, reconnue par ses pairs (y compris Michael JACKSON). Quoi qu'on puisse alors en penser, force est de reconnaître en 1986 la puissance commerciale et artistique de MADONNA, et son talent d'artiste/auteur/compositeur.
Mais comme vous avez pu le deviner en lisant mes premières lignes un paragraphe plus haut, True Blue, sa nouvelle offrande parue en 1986 n'est pas complètement dans la continuité de Like A Virgin, encore moins du premier album de 1983. True Blue présente Madonna sous un nouveau jour, étonnamment plus mature. C'est, pour de nombreuses critiques, la fin de la période "toy boy" de Madonna, et le début de sa phase "adulte". En témoigne un texte tel que celui de la merveilleuse chanson d'ouverture, "Papa Don't Preach", qui comme chacun le sait peut être, évoque le problème de l'avortement et des filles-mères. Alors bien sûr, ce genre de chanson ne manquera pas de créer la controverse dans certains milieux, et son ambiguïté est encore débattue de nos jours ... Il n'empêche, MADONNA réussit ici à jouer sur deux tableaux : la provocation encore et toujours de mise, et le sérieux d'un propos sinon moins dansant, de toute évidence plus affirmé et plus recherché.
True Blue s'affirme par de nombreux aspects musicaux comme un disque de pop 80's totalement dans l'air du temps et surtout totalement représentatif de son époque. C'est à n'en pas douter l'un des disques pop majeurs de cette décennie souvent si décriée en matière de musique commerciale. Musicalement, True Blue est surtout marqué par l'omniprésence des synthétiseurs en tous genres. Cependant, les synthés sont certes clinquants mais jamais vulgaires, et une atmosphère de bonheur décomplexé règne sur tout l'album. Si cet album est placé sous le signe de la couleur bleue (et pas n'importe quel bleu, le "bleu franc", le "vrai bleu"), ça n'est pas sans raisons, tant cette couleur est synonyme de liberté, d'une gaieté froide et franche, sans superflus inutiles.
Quasiment toutes les chansons de cet album sont des tubes, de la très futuriste "Open Your Heart" à la plus que latino "La Isla Bonita" (empruntes de sonorités cubaines très classieuses), en passant par l'émouvante "White Heart". Mais ce qui est fascinant avec tous ces tubes, c'est qu'autant leur potentiel de hit à succès est incontestable, autant leur qualité artistique est indéniable. Rien ne sonne facilement ici, MADONNA se permet des structures évolutives et jamais faciles, très construites, presques progressives par certains aspects. C'est notamment le cas sur une ballade sublime à la structure surprenante de bout en bout telle que "Live To Tell", alternant instrumentales electro futuristes façon VANGELIS et couplets plus pop.
Avec des titres tels que "Where's The Party" et "Jimmy Jimmy", MADONNA revient cependant à des sonorités plus proches de ses deux premiers opus, mais là encore, l'évolution musicale présente sur True Blue rend ces titres plus matures et plus classieux. Et puis mine de rien, l'expérimentation est toujours présente, sans rien renier des aspects new wave des origines : c'est le cas notamment sur le titre éponyme, "True Blue", emprunt de sonorités quasiment reggae, et qui dénotent une certaine influence de la scène britannique sur la musique de MADONNA, ou encore bien évidemment ce monument d'influence latino, "La Isla Bonita", qui semble écrit pour être écouté pendant vos vacances.
True Blue est un fantastique chef d'oeuvre, un disque à la beauté éclatante et sulfureuse, durant lequel on ne s'ennuie jamais. Encore un classique, que je recommande encore une fois chaudement, d'autant plus qu'il s'agit véritablement d'un disque qui m'a conquis personnellement, alors que je ne suis pas forcément un inconditionnel de MADONNA.
Ce disque, c'est de l'or en barres. Allez quoi, faites vous donc plaisir et ne reniez pas ce merveilleux album ... (RedOne - Nightfall).
TRACKLIST:
Mais comme vous avez pu le deviner en lisant mes premières lignes un paragraphe plus haut, True Blue, sa nouvelle offrande parue en 1986 n'est pas complètement dans la continuité de Like A Virgin, encore moins du premier album de 1983. True Blue présente Madonna sous un nouveau jour, étonnamment plus mature. C'est, pour de nombreuses critiques, la fin de la période "toy boy" de Madonna, et le début de sa phase "adulte". En témoigne un texte tel que celui de la merveilleuse chanson d'ouverture, "Papa Don't Preach", qui comme chacun le sait peut être, évoque le problème de l'avortement et des filles-mères. Alors bien sûr, ce genre de chanson ne manquera pas de créer la controverse dans certains milieux, et son ambiguïté est encore débattue de nos jours ... Il n'empêche, MADONNA réussit ici à jouer sur deux tableaux : la provocation encore et toujours de mise, et le sérieux d'un propos sinon moins dansant, de toute évidence plus affirmé et plus recherché.
True Blue s'affirme par de nombreux aspects musicaux comme un disque de pop 80's totalement dans l'air du temps et surtout totalement représentatif de son époque. C'est à n'en pas douter l'un des disques pop majeurs de cette décennie souvent si décriée en matière de musique commerciale. Musicalement, True Blue est surtout marqué par l'omniprésence des synthétiseurs en tous genres. Cependant, les synthés sont certes clinquants mais jamais vulgaires, et une atmosphère de bonheur décomplexé règne sur tout l'album. Si cet album est placé sous le signe de la couleur bleue (et pas n'importe quel bleu, le "bleu franc", le "vrai bleu"), ça n'est pas sans raisons, tant cette couleur est synonyme de liberté, d'une gaieté froide et franche, sans superflus inutiles.
Quasiment toutes les chansons de cet album sont des tubes, de la très futuriste "Open Your Heart" à la plus que latino "La Isla Bonita" (empruntes de sonorités cubaines très classieuses), en passant par l'émouvante "White Heart". Mais ce qui est fascinant avec tous ces tubes, c'est qu'autant leur potentiel de hit à succès est incontestable, autant leur qualité artistique est indéniable. Rien ne sonne facilement ici, MADONNA se permet des structures évolutives et jamais faciles, très construites, presques progressives par certains aspects. C'est notamment le cas sur une ballade sublime à la structure surprenante de bout en bout telle que "Live To Tell", alternant instrumentales electro futuristes façon VANGELIS et couplets plus pop.
Avec des titres tels que "Where's The Party" et "Jimmy Jimmy", MADONNA revient cependant à des sonorités plus proches de ses deux premiers opus, mais là encore, l'évolution musicale présente sur True Blue rend ces titres plus matures et plus classieux. Et puis mine de rien, l'expérimentation est toujours présente, sans rien renier des aspects new wave des origines : c'est le cas notamment sur le titre éponyme, "True Blue", emprunt de sonorités quasiment reggae, et qui dénotent une certaine influence de la scène britannique sur la musique de MADONNA, ou encore bien évidemment ce monument d'influence latino, "La Isla Bonita", qui semble écrit pour être écouté pendant vos vacances.
True Blue est un fantastique chef d'oeuvre, un disque à la beauté éclatante et sulfureuse, durant lequel on ne s'ennuie jamais. Encore un classique, que je recommande encore une fois chaudement, d'autant plus qu'il s'agit véritablement d'un disque qui m'a conquis personnellement, alors que je ne suis pas forcément un inconditionnel de MADONNA.
Ce disque, c'est de l'or en barres. Allez quoi, faites vous donc plaisir et ne reniez pas ce merveilleux album ... (RedOne - Nightfall).
TRACKLIST:
A1 | Papa Don't Preach | |||
A2 | Open Your Heart | |||
A3 | White Heat | |||
A4 | Live To Tell | |||
B1 | Where's The Party | |||
B2 | True Blue | |||
B3 | La Isla Bonita | |||
B4 | Jimmy Jimmy | |||
B5 | Love Makes The World Go Round |
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