David Gilmour – Live At Pompeii
Label: Columbia
– 88985464971 - 4 × Vinyl, LP, Album, 180 Gram
UK &
Europe - 29 Sep 2017
1972, la télévision diffuse
Live in Pompéi, réalisé par Adrien Mabern où Pink Floyd joue en direct de
l’amphithéâtre de l’ancienne cité, exécute pendant une heure ses morceaux «
Echoes », « Saucerful of Secrets ». Les images sont magnifiques, les musiciens,
cheveux au vent, deviennent des gladiateurs du rock, et ce film
incontestablement booste la carrière du groupe qui n’a pas encore sorti Dark Side
of the Moon.
La suite de l’histoire est
connue, succès planétaire, tensions, prise de pouvoir de Waters, démesure de
The Wall, séparation, procès entre Waters et Gilmour, le premier souhaitant
interdire au second le droit d’utiliser le nom du groupe. Waters perd, PINK
FLOYD continue et offre encore de sacrés concerts.
Pour se produire, Gilmour
recherche des lieux mythiques (Versailles, Venise…), ambition qu’il confirme
quand il se produit, en solo, dans les chantiers navals de Gdansk en Pologne en
2006.
Avec la sortie de son album
« Rattle That Lock », il joue de nouveau dans de beaux endroits, arènes
d’Orange, de Nîmes, Château de Chantilly, La Saline à Besançon, Circo di
Massimo de Rome et en apothéose, deux soirs à Pompéi.
Le choix de la ville de cendres
n’est pas un hasard, mais un clin d’œil à 1972, à la différence qu’en 2016 le
public est présent, alors qu’en 1972 le groupe est seul au milieu des ruines,
ce qui ajoute à la magie.
Autre signe des temps qui
ont changé, le concert est proposé en de nombreux formats, (collector, vinyle,
blue-ray…) et il faut concevoir un show de Gilmour comme un concept global tant
les lumières et les effets de scène complètent la musique ici.
Même si on peut préférer
plus de sobriété, ainsi pour ma part, le concert du mars 2006 au Grand Rex à
Paris avec juste la musique reste pour moi le plus merveilleux.
Dans la composition du
groupe, on remarque que Phil Manzanera est remplacé par Chester Kamen et
l’immense Chuck Leavell est aux claviers. D’autres pointures comme Guy Pratt et
Greg Phillinganes accompagnent David.
La set-list est toujours
très stable sur une tournée de Gilmour, elle mélange des titres de ses derniers
albums avec des morceaux du FLOYD qui sont, bien entendu, les plus acclamés.
Et il convient de souligner
encore, encore et encore une évidence, n’en déplaise au sieur Waters. Gilmour
est le dépositaire du son du FLOYD, le son de sa guitare est identifiable à la
première note. Ses chorus magnifiquement construits donnent toujours le grand
frisson. Waters a bien essayé d’embaucher d’autres guitaristes et on parle ici
de Jeff BECK ou d’Eric CLAPTON pas de clampins inconnus, mais sans convaincre.
Allez, on prend le train de
Gilmour avec le jingle SNCF de « Rattle That Lock” dans une progression bien
calculée qui amène « The Great Gig in the Sky » qui fait gronder de joie le
public, avant cet instant où le temps suspend son vol, « Wish You Were Here »
émouvant qui s’élève dans la nuit. Quelle merveilleuse chanson ! La fin du
premier CD cartonne avec « Money » / « In Any Tongue » / » High Hopes” et “One
of These Days”
Et la guitare cristalline,
irréelle, de Gilmour s’envole sur « Shine On You Crazy Diamond » sa signature,
son grand morceau, façonné, poli, sur les scènes du monde avec le FLOYD,
enrichi par un chorus de saxophone de João Mello et toujours somptueux. Et on
est reconnaissant au musicien d’avoir exhumé « Fat Old Sun », un morceau un peu
oublié de la seconde face d’Atom Heart Mother, qui est mis en valeur en live
avec cette superbe ouverture à la guitare acoustique.
Comme le premier CD, le
second se termine en costaud avec « Sorrow »/ « Run Like Hell » / « Time » / «
Breathe (In the Air) (Reprise) » et « Comfortably Numb » grand cocktail
floydien période post et after Waters.
On peut regretter que Roger
le mégalo ait bloqué par voie judiciaire l’utilisation de chansons du FLOYD
qu’il a écrites, ce qui exclut quelques grands titres.
Pas de surprises dans ce concert, mais un plaisir
toujours renouvelé à écouter un immense guitariste, issu d’un immense groupe
qui a traversé l’espace et le temps.
(Bayou – FP).
(Bayou – FP).
TRACKLIST :
A1 5 A.M.
A1 5 A.M.
A2 Rattle That Lock
A3 Faces Of Stone
A4 What Do You Want From Me
B1 The Blue
B2 The Great Gig In The Sky
B3 A Boat Lies Waiting
C1 Wish You Were Here
C2 Money
C3 In Any Tongue
D1 High Hopes
D2 One Of These Days
E1 Shine On You Crazy Diamond (Parts 1-5)
E2 Fat Old Sun
F1 Coming Back To Life
F2 On An Island
F3 Today
G1 Sorrow
G2 Run Like Hell
H1 Time / Breathe (In The Air) (Reprise)
H2 Comfortably Numb
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