vendredi 12 décembre 2014

Eurythmics - We Too Are One




EURYTHMICS - WE TOO ARE ONE (1989)
RCA ‎– PL 74251 – (Europe)

Ceci est une tentative désespérée d'un groupe phare des eighties pour conserver un semblant de statut à l'orée des années 90. La new wave a évolué, nous sommes bien loin des éléments punks ou électro qui ont été à la base du rayonnement du duo britannique lors de ses succès intersidéraux et galactiques. Souvenez-vous juste que nous voici à nouveau avec les compositeurs de "Sweet dreams". Pour mettre un max de chance de leur coté, Annie et Dave choisissent d'inonder les charts de singles. Il y en aura pas moins de cinq. C'est un véritable quitte ou double auquel s'exposent nos icônes de la synth pop. La pochette présente d'ailleurs une Annie décomplexée assumant son statut de diva et Dave trouble loin derrière...

Bref allons y sur une analyse chronologique de l'armée des singles présents ici. C'est "Revival" qui ouvre le bal. Titre médiocre sans plus qui n'apporte rien à la gloire du duo britannique, c'est tout juste si le refrain assorti du beat de synthé se remarque. On enchaîne avec "Don't ask me why", la guitare typée "Here comes the rain" et les trémolos d'Annie en font un titre moyen mais pas désagréable. Le débridé "King and queen of america" propose une approche très pop rock, on se souvient des "Would I lie to you" et autres "Missionnary man" ce toutefois sans atteindre au succès de ces dernières, c'est sympa sans plus. "Angel" poursuit la quête des tops du billboard avec une volonté de fusionner la pop d'aujourd'hui avec une blue eyed soul pas désagréable, mais le résultat final est tout à fait dispensable. Dave Stewart partage le chant sur le dernier essai "Baby's gonna cry" qui voit la guitare prendre le plaisir. Je retiens un refrain pas mal fichu mais des gimmicks finalement éculés. Il faut bien admettre que le choix des singles sur cet album est une vraie catastrophe.

Car c'est ailleurs qu'il faut chercher les faits d'armes de cette huitième livraison. Tout d'abord sur la superbe "You hurt me" et cette introduction qui met de manière fabuleuse la voix unique d'Annie en exergue. Enfin, on touche à de la vraie bonne musique. L'instrumentation est à la hauteur avec notamment une basse groovante de derrière les fagots. Le refrain est légèrement en deçà du reste de la compo mais cela reste de la bonne came.
Enfin, c'est "Sylvia" qui enlève la palme du titre de l'opus. L'ambiance dramatique des instruments à cordes sert d'écrin diaphane à la voix de la diva peroxydée. Une vraie petite merveille que je vous conseille vivement.
Les deux derniers titres sont de bonne qualité et annoncent la future carrière solo de Stewart : "How long" et "When the day goes down".

Ce huitième opus sera le dernier de la série des eighties. EURYTHMICS est déjà une légende, Annie Lennox est une des chanteuses les plus aimées de sa génération et une riche carrière de producteur attend Dave Stewart. On entre dans un hiatus d'une dizaine d'années pour le duo. Après 100 millions d'albums vendus, pas de raison de s'inquiéter pour le futur ! (Erwin - FP).



TRACKLIST:
A1We Two Are One4:32
A2The King And Queen Of America4:31
A3(My My) Baby's Gonna Cry4:54
A4Don't Ask Me Why4:21
A5Angel5:10
B1Revival4:06
B2You Hurt Me (And I Hate You)4:23
B3Sylvia4:25
B4How Long?4:41
B5When The Day Goes Down5:57






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